6 Français sur 10 sont mécontents de l'action d'Emmanuel Macron, un an après son arrivée à l'Élysée. C'est la conclusion du sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio, CNews et Paris Match, qui note tout de même que le président de la République s'en sort mieux que ses prédécesseurs, François Hollande et Nicolas Sarkozy, à la même époque.
Surtout, le chef de l'État arriverait toujours en tête, et encore plus largement que l'an dernier, si la présidentielle avait lieu dimanche. Et la candidature, éventuelle, de Laurent Wauquiez ne rallierait que 8 % des suffrages. Pour Emmanuelle Ménard, ce résultat est la preuve de la nécessité d'œuvrer à l'union des droites.
"Si on n'arrive pas à s'unir en face de Macron, dans 4 ans, on aura à nouveau M. Macron, c'est évident", a lancé la députée de l'Hérault, non-inscrite, mais élue avec le soutien du Front national et Debout la France.
Une union des droites pour le moment rejetée tant par Laurent Wauquiez que par Marine Le Pen. Ce qui n'est pas un problème pour Emmanuelle Ménard : "On s'en fiche un peu. L'idée, ce n'est pas d'unir les partis politique. C'est ce qu'on avait essayé de faire à Béziers, il y a deux ans, en réunissant tous les petits partis politiques entre LR et le FN. On s'est rendu compte que si on discute avec les appareils politiques, ça ne fonctionne pas. Il faut en appeler aux électeurs de droite, ceux qui se retrouvent sur les mêmes valeurs, les mêmes principes."
"On n'appelle pas à l'union des partis de droite, mais des électeurs de droite", a-t-elle conclu, jugeant que "90 % des électeurs de droite sont d'accord avec les mêmes idées".
"On appelle à l'union des droites, mais celle des électeurs, pas des partis." @emenard34, députée de l'Hérault, était l'invitée politique de #SudRadioMatin
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— Sud Radio (@SudRadio) 18 avril 2018
Pour elle, "les valeurs que nous incarnons, à droite, sont les valeurs qui sont majoritairement partagées par les Français" et l'accès au pouvoir d'Emmanuel Macron peut servir de modèle : "Emmanuel Macron a mis un coup de pied dans la fourmilière. Il a réussi une espèce de coup de force, démocratique, et a réussi à ringardiser le vieux système politique français. Utilisons cela en continuant sur cette voie, qui est de balayer les partis politiques."
Une union des droites qui se fera sur les idées, donc, selon elle, notamment l'immigration, sujet sur lequel Laurent Wauquiez a "compris qu'il fallait avoir un discours beaucoup plus musclé sur ce thème", mais aussi sur l'Europe : "On est pro-européens, pour une culture européenne, mais pas pour l’Europe de Bruxelles, technocratique et autoritaire (...) Je ne pense que du mal du Frexit. Aujourd'hui, dans notre monde, la France toute seule ne pourrait pas s'en sortir. Mais on a besoin d'une Europe différente. D'ailleurs, même Marine Le Pen est revenue sur cette idée. Elle ne dit plus qu'elle veut sortir de l'Union européenne, mais qu'elle veut la réformer de l'intérieur. Enfin, elle nous rejoint, donc on va peut-être pouvoir faire cette union des droites."
Écoutez l'interview d'Emmanuelle Ménard, invitée politique du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard