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Benjamin Amar : "Macron déploie avec zèle l'agenda du Medef. À côté, Sarkozy était un amateur"

Par Mathieu D'Hondt

Benjamin Amar (Responsable de la politique revendicative de la CGT Val-de-Marne) était ce jeudi l'invité du petit-déjeuner politique de Sud Radio.

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Alors que la Confédération générale du travail a appelé à une mobilisation interprofessionnelle s'inscrivant dans une convergence des luttes contre le gouvernement, l'un des représentants du syndicat, Benjamin Amar, était ce jeudi l'invité du petit-déjeuner politique au micro de Patrick Roger, Christophe Bordet et Michaël Darmon.

"C'est la tyrannie d'une minorité, celle du Medef : c'est le gouvernement Gattaz"

Responsable de la politique revendicative de la CGT pour le département du Val-de-Marne, l'intéressé nous a ainsi expliqué le but de cet appel et rappelé quelles étaient les revendications des syndicalistes, centrées sur la lutte contre la politique gouvernementale, laquelle serait régie par le patronat, selon lui. "Comme tous les jours, il y a une mauvaise nouvelle pour tous les salariés, on appelle donc l'ensemble de ces derniers à rejoindre cette convergence des luttes. Il y a un slogan qui monte dans les manifestations et que j'apprécie beaucoup. Il dit 'même Macron, même combat', voilà !", a-t-il d'abord déclaré. "Depuis qu'il a été élu, Emmanuel Macron déploie avec un zèle inédit et inouï l'agenda du Medef et même Nicolas Sarkozy, en la matière, apparaît comme un amateur. Je pourrais vous multiplier les exemples : sur les ordonnances, la stigmatisation des chômeurs, sur la refonte du statut de fonctionnaire etc... Tout ça, c'est l'agenda du Medef depuis bien longtemps", a-t-il ensuite affirmé.

"Dans son interview de dimanche (sur BFMTV face à Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin), Emmanuel Macron dénonçait avec beaucoup de morgue la tyrannie des minorités. Effectivement, il y a la tyrannie d'une minorité, c'est celle du Medef, c'est le gouvernement Gattaz", a-t-il encore insisté.

Et le syndicaliste de fustiger une nouvelle fois l'attitude du chef de l'État, coupable à ses yeux de diviser pour mieux régner en affirmant que les grévistes prennent en otages les Français. "Macron, lorsqu'il utilise cette expression dans le contexte que l'on connaît, c'est un scandale, c'est une honte ! C'est le double effet Kiss cool avec Emmanuel Macron : il y a d'abord sa politique de classe qui porte en elle les germes d'une inégalité incroyable, mais il y a, en plus, une communication insupportable. Il est déterminé ? Ça tombe bien, nous aussi !", a-t-il conclu avec fermeté.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Benjamin Amar, invité du petit-déjeuner politique

 

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