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Après la garde à vue de Nicolas Sarkozy, gêne palpable chez Les Républicains

Les voix divergeaient, mardi, à droite, au moment d'évoquer la garde à vue de Nicolas Sarkozy sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

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Pourquoi cette accélération judiciaire avec la garde à vue de Nicolas Sarkozy ?

Il y a une instruction qui se poursuit, elle est méticuleuse et déterminée depuis cinq ans et elle a apporté, récemment, aux magistrats instructeurs, des éléments nouveaux.

Il y a eu depuis plusieurs mois trente gardes à vues. Toutes les petites mains de la campagne de 2007, tous les salariés, ont été entendus. Tous ont admis qu’ils avaient touché des sommes en liquide sous forme de primes à la fin de la campagne. Somme estimée : 3 millions d’euros.

D’où provenait cet argent ? C’est ce que les juges cherchent à savoir dans le cadre de leur enquête.

Ensuite, un élément imprévu a pu amener les juges à accélérer la procédure. Un des témoins clés, l’homme d’affaire français Alexandre Djouhri, proche de Claude Guéant, ami de Dominique de Villepin, arrêté à Londres depuis plusieurs mois et incarcéré, et que les juges français veulent entendre, vient de subir un très grave accident cardiaque et devra peut-être subir une opération à cœur ouvert. Ce qui signifie que les juges ne peuvent plus l’approcher. C’est ce qui signifie qu’ils ont peut-être dû faire évoluer leur stratégie.

La gêne, hier, était palpable dans les rangs des Républicains. Ce n’est pas le communiqué officiel de soutien qui est venu contredire ce fait. Hormis Nadine Morano, qui va de plateaux en studios pour défendre son champion président, les voix divergent. Christian Jacob a parlé d’acharnement judiciaire, comme au bon vieux temps des affaires Bettencourt et Fillon. Mais Laurent Wauquiez, lui, a tweeté ‘Je fais confiance à la justice’. Comme soutien, on a vu plus chaleureux.

Le président de LR est sous la pression de jeunes élus qui lui demandent de tourner la page Sarko.

Certains, comme Julien Aubert, qui était notre invité mardi, disent qu’il va être difficile de se relancer si, à chaque fois, on remet Nicolas Sarkozy au centre du jeu et si les affaires les ramènent en arrière.

D’autant que le député européen Brice Hortefeux a été entendu en audition libre par les juges du fait de son immunité parlementaire. Or, il est le premier sarkozyste de France, élu de la région Auvergne et il s’est converti en premier conseiller spécial de Laurent Wauquiez.

On le voit, il va être difficile pour Laurent Wauquiez de tourner la page mais on peut faire confiance au sens de la camaraderie du président LR pour trouver une solution.

Écoutez la chronique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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