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Annie Genevard : "Moins d'épreuves pour redonner de la valeur au bac, c'est une bonne chose"

Par Mathieu D'Hondt

Annie Genevard (Députée LR du Doubs et vice-présidente de l'Assemblée nationale) était ce mercredi l'invitée du petit-déjeuner politique.

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Alors que la réforme du bac - qui devrait être axée sur un resserrement autour de 4 épreuves écrites et l'instauration d'un contrôle continu - doit être présentée aujourd'hui par le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, la députée LR du Doubs Annie Genevard a salué les orientations choisies par le gouvernement et notamment la réduction des épreuves destinée à revaloriser le diplôme.

"Moins d'épreuves et plus d'exigences au bac, c'est une bonne chose !"

Invitée du petit-déjeuner politique, celle qui est également vice-présidente de l'Assemblée nationale a ainsi distribué les bons points au sujet de ladite réforme, ne manquant pas de rappeler au passage que Les Républicains étaient pour. "Nous étions favorables à la réforme du baccalauréat, nous l’avions annoncé dans notre programme, bien avant d'ailleurs qu'Emmanuel Macron ne le fasse dans le sien",  souligne-t-elle dans un premier temps. "Le resserrement du bac sur un nombre réduit d'épreuves, pour redonner de la valeur à cet examen est une bonne chose. Moins d’épreuves, plus d’exigences avec une concentration sur l'acquisition des savoirs fondamentaux  c’est une bonne chose, il fallait réformer le bac !", affirme cette professeure de Lettres classiques qui fut par le passé membre du Conseil supérieur des programmes. 

Cette réforme n'est pourtant pas du goût de tous. Ainsi, certains enseignants craignent qu'elle ne donne naissance à un diplôme au rabais qui sera différent selon les établissements, en raison du contrôle continu. Mme Genevard entend et partage cette crainte et attend donc du gouvernement qu'il agisse en conséquence, en ne perdant pas de vue l'objectif prioritaire qui est, selon elle, de redorer le blason de l'examen afin d'en faire un véritable passeport pour les études supérieures. "Ça fait en effet partie des points de vigilance qu'il faudra avoir, parce que les parents comme les élèves sont attachés à la dimension démocratique et générale du BAC. Effectivement, il ne faut pas un bac différent selon les établissements", rappelle-t-elle ainsi, avant d'ajouter : "Il faudra que le ministre précise bien les conditions qui garantissent la dimension nationale de cet examen car ce qui est en perspective, c'est de faire du bac - qui sanctionne la fin des études secondaires - le premier grade universitaire. Or aujourd'hui avec le bac, on laisse rentrer à l'université des étudiants qui n'ont pas acquis le bagage nécessaire pour suivre une scolarité universitaire normale".

"Un examen que tout le monde obtient n'est pas suffisamment exigeant"

"Tous les présidents d'universités alertent sur la dégradation du niveau à l'entrée de l'université (...) Le baccalauréat doit être une certification que l'élève a bien le bagage et les savoirs fondamentaux qui lui seront utiles pour sa scolarité future. Il faut redonner de la valeur au bac", poursuit-elle par ailleurs. "Aujourd'hui, quasiment tout le monde a le baccalauréat. Un examen que tout le monde obtient, c'est bien la démonstration qu'il n'est pas suffisamment exigeant", insiste-t-elle encore.

"Ce qui est certain, c'est que le niveau d'exigence attaché à un nombre de disciplines réduit devrait normalement s'assurer que les élèves ont bien acquis les fondamentaux, parce qu'avec le système de compensation des notes, vous pouviez passer à travers les gouttes. Mais si l'on recentre, rien ne devrait échapper aux examinateurs", conclu-t-elle.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview d'Annie Genevard, invitée du petit-déjeuner politique

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