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Héritage de Johnny Hallyday : "Il faut savoir dans quel pays il était domicilié"

Par Jérémy Jeantet

Christian Bastard de Crisnay, avocat, ancien notaire, correspondant de la SACEM en droit notarial, et auteur des "Petits et grands secrets d'un notaire" (éditions de l’Archipel), était l'invité du Grand Matin Sud Radio.

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La famille de Johnny Hallyday se déchire autour de l'héritage du chanteur, décédé il y a maintenant deux mois. Lundi, la fille de Johnny, Laura Smet, a annoncé qu'elle allait contester le testament établi aux États-Unis et qui laisse tout le patrimoine de Johnny Hallyday à son épouse, Laeticia. David Hallyday a indiqué qu'il serait co-demandeur de cette annulation.

Invité du Grand Matin Sud Radio, l'ancien notaire Christian Bastard de Crisnay a indiqué qu'il aurait été "furieux", s'il avait été l'avocat de la famille, de voir ce déballage sur la place publique, estimant toutefois que les enfants du chanteur "peuvent très bien avoir une raison objective de chercher à mettre ce dossier sur la place publique, pour pouvoir faire pression sur la population française, qui est très affective vis-à-vis de Johnny Hallyday".

Sur le plan légal, en revanche, il juge difficile de se prononcer sur ce cas particulier sans avoir les éléments sous les yeux. Il a toutefois précisé les différences qui existent entre les droits des successions américain et français : "En droit français, on a une conception très ancienne de l’héritage. C’est une chose qui est normale et, par ce fait, on ne peut pas déshériter ses enfants en droit français. Les Américains sont plus en avance que nous parce qu’ils considèrent qu’hériter aujourd’hui, c’est absurde, dans le sens où vous allez hériter de vos parents quand vous avez vous-même plus de 60 ans et donc que ça n’a pas d’intérêt. Le seul intérêt que cherchent les Américains, c’est de préserver son conjoint, si bien qu’il n’y a pas de réserve pour les enfants, en Californie comme dans tous les États des États-Unis. On peut donc déshériter ses gosses aux États-Unis."

Reste à savoir donc quelle est la loi qui doit s'appliquer dans le cas de Johnny Hallyday. Et, explique-t-il, la règle est que "le droit applicable est le droit du dernier domicile du défunt, le tout étant de savoir dans quel pays était domicilié Johnny Hallyday." S'il était en tournée en France l'année dernière, "il vit depuis 10 ans à Los Angeles, donc on ne sait pas vraiment dans quel pays il habitait", a indiqué Christian Bastard de Crisnay.

Écoutez l'interview de Christian Bastard de Crisnay, invité du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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