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Libye : Macron joue les intermédiaires de luxe entre al-Sarraj et Haftar

Par Benjamin Jeanjean

Le président français a réuni ce mardi Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar, qui se disputent le pouvoir en Libye, pour discuter de l’avenir du pays. Les deux rivaux se sont notamment entendus sur la tenue de prochaines élections.

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C’est à La Celle-Saint-Cloud, dans les Yvelines, que la rencontre a eu lieu. Se voulant très présent sur la scène internationale depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron en a rajouté une couche en accueillant le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement de Tripoli, et son grand rival le maréchal Khalifa Haftar, qui maîtrise une grande partie de l’est du pays. Le but ? Trouver une solution durable pour la gouvernance du pays, en proie à une incroyable instabilité depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Macron : "Nous devons cette paix au peuple libyen"

Et pour la première fois, les deux hommes forts de la Libye ont adopté une déclaration commune de sortie de crise, appelant à un cessez-le-feu et à l'organisation d'élections le plus rapidement possible. "Ce qui est extrêmement important, c'est que l'un et l'autre ont acté un accord en vue des élections au printemps prochain", a affirmé Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse, saluant le "courage historique" des deux hommes. "C'est un processus qui est essentiel pour l'Europe toute entière car si nous ne réussissons pas ce processus, à travers les risques terroristes, à travers les conséquences migratoires qu'un tel échec produirait, les conséquences sur nos pays sont directes. Le peuple libyen mérite cette paix et nous la lui devons", a-t-il ajouté.

Élections au printemps, démobilisation des milices, État de droit...

Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar se sont entendus sur un texte en dix points, rendu public par l’Élysée, qui réaffirme que seule une solution politique permettra de sortir de la crise libyenne et qui réitère la validité des accords de Skhirat, signés en 2015 sous l'égide de l'Onu. Parmi les autres points cités, la non-application du cessez-le-feu à la lutte antiterroriste, la démobilisation des combattants des milices, la constitution d'une armée libyenne régulière, ou encore la nécessité de bâtir un État de droit en Libye et d'y respecter les droits de l'Homme.

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