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"La création a un coût, il faut arrêter le discours démagogique du tout-gratuit"

Par Jérémy Jeantet

Aurore Bergé, députée LREM des Yvelines, était l'invitée du 10h-12h sur Sud Radio. Nommée rapporteur de la mission d'information sur une nouvelle régulation de la communication audiovisuelle à l'heure du numérique, elle est revenue sur les enjeux du secteur.

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Mettre a jour la régulation du secteur audiovisuel pour mieux prendre en compte l'ère numérique. Voilà le travail, entre autres, de la mission d'information pour laquelle Aurore Bergé vient d'être nommée rapporteur.

Invitée de la partie Média du 10h-12h, sur Sud Radio, la députée LREM est venue expliquer quel sera son rôle et préciser l'objectif de cette mission d'information : "On a aujourd'hui une asymétrie de régulation entre des acteurs qui sont très régulés, qu'ils soient de l'audiovisuel public ou privé, les chaînes de télévisions, les radios, et d'autres acteurs, qui sont des plate-formes de contenus, de vidéos, de partages, et qui échappent à cette régulation."

Autrement dit, entre des acteurs, français pour la plupart, dits traditionnels, et de nouveaux acteurs du numérique, souvent venus des États-Unis. "On avait l'impression de défavoriser les acteurs français, de les empêcher d'être suffisamment en capacité de concurrencer ces nouveaux acteurs, a reconnu Aurore Bergé. Il faut donc se poser la question d'une nouvelle et bonne régulation."

Une question qui en englobe d'autres, notamment la participation au financement de la création, à laquelle il faudrait, selon la députée, soumettre les nouvelles plate-formes numériques : "Aujourd'hui, les chaînes de télévision françaises participent à la création, notamment au cinéma. On ne peut pas rester sur une telle asymétrie de régulation. La création a un coût. Il faut tenir ce discours et arrêter le discours hyper-démagogique du "tout-gratuit". Ce n'est pas vrai parce que si on ne finance pas la création, si on ne rémunère pas ceux qui créent, il n'y aura plus de création dans ce pays."

"Il y a des solutions très concrètes qu’on peut mettre en œuvre, a poursuivi Aurore Bergé. L’équilibre est difficile à trouver parce que l’idée n’est évidemment pas d’empêcher la diffusion de la création, mais de dire que si on veut continuer la diffusion de la culture, il faut qu’on puisse avoir des acteurs qui participent à son financement. Ce n’est pas l’utilisateur qu’on pointe du doigt, mais ces grands acteurs qui ont les moyens aussi, il faut le dire, de participer à la création."

Écoutez l'interview d'Aurore Bergé dans le 10h-12h, présenté par Valérie Expert (à partir de 35'00)

 

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