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Jehanne Collard, avocate des familles des victimes, revient sur l'accident de Millas

Par La Rédaction

Jehanne Collard, avocate des familles des victimes de l'accident de car à Millas était “L’invité de l’actu” dans la matinale de Sud Radio du 5 octobre animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger. Elle décrypte les rapports d'expertise concernant ce drame sur le passage à niveau.

 

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Le rapport d'expertise de l'accident de car de Millas enfin disponible

On peut enfin en savoir plus sur les circonstances de l'accident de car sur le passage à niveau de Millas en décembre 2017. Ce drame avait coûté la vie de six enfants. L'avocate de trois familles de victimes, Me Jehanne Collard, invitée de Cécile de Ménibus et Patrick Roger, décrypte ce document qu'elle a eu entre les mains. La conductrice du car a bien forcé les barrières du passage à niveau.

" Les rapports d'expertise expliquent que les infrastructures de la SNCF ont parfaitement fonctionné et qu'il semblerait en conséquence que ce soit la conductrice qui ait poussé la barrière. Dans ce dossier, il faut aller au-delà et rechercher les vrais responsables. Cette jeune femme, depuis une dizaine d'années prenait des somnifères dont les études pharmacologiques démontrent des effets secondaires importants - comme des absences ".

"Le médecin traitant a continué de prescrire ces somnifères"

D'après l'avocate, le médecin traitant savait que sa patiente conduisait des enfants mais a continué de lui prescrire ce traitement sans arrêts de travail et " la médecine du travail qui n'ignorait pas qu'elle prenait ces médicaments a validé qu'elle conduise des enfants ". Le Procureur devra donc déterminer si l'employeur était au courant... "On est face à une situation particulièrement grave car au-delà des enfants de Millas ce sont tous nos enfants transportés en car scolaire qui sont concernés ".

Serait-il donc incompatible de prendre des somnifères le soir pour dormir et mener une activité professionnelle ? Me Jehanne Collard précise bien qu'il s'agit des effets secondaires lourds de ce somnifère en particulier, pris sur la durée (ici depuis plus de sept ans). "Or cet accident est inexplicable sauf si on pense qu'elle a eu une absence et qu'elle n'a pas réalisé, pendant quelques secondes, qu'elle était au volant d'un car". Le suivi médical serait donc en cause si tout cela se confirme. Il appartiendra au magistrat instructeur de mettre en examen le médecin généraliste, la médecine du travail et l'environnement professionnel proche de la jeune femme qui étaient informés de ce traitement et qui l'ont laissée conduire le car.

Retrouvez “L’invité de l’actu“ du lundi au vendredi à 8h10 sur Sud Radio dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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