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Villeneuve-Saint-Georges : "L'assurance offre 5 jours d’hôtel, et après débrouillez-vous"

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Emmanuel Macron se rend ce mercredi à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) pour y rencontrer des sinistrés des récentes inondations. Certains d’entre eux se sentent laissés à l’abandon et ont du mal à cacher leur colère.

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Trois semaines après le début d’un épisode de crue qui a touché une partie de l’Île-de-France, les habitants de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) constatent encore aujourd’hui les dégâts et vivent toujours les pieds dans l’eau. Des habitants qu'Emmanuel Macron s’apprête à rencontrer ce mercredi, et qui font part de leur détresse. "J’avais une cuisine aménagée, mais tout s’est écroulé. Comme ça a baigné pendant dix jours, le placo était imbibé, tous les murs sont à nus…", se désole Isabelle, une habitante, depuis son salon composé aujourd’hui d’un simple canapé. "On a redescendu quelques meubles pour pouvoir vivre, parce que les assurances vous offrent cinq jours d’hôtel, et puis après débrouillez-vous !", ajoute-t-elle.

"Le préfet est venu ? Pour faire quoi ? Et le député, il était où ?"

Son mari Pascal a aujourd’hui mal au dos, à force de nettoyer régulièrement son sol. "Quatre ou cinq fois par jour, il faut passer un coup de serpillière ! L’eau ressort du carrelage, des murs, ça coule, ça pue, c’est de l’eau marron… C’est une horreur !", se lamente-t-il. Alors qu’Isabelle voudrait se faire aider pour payer la facture d’eau, "parce que ça nous coûte un bras de tout nettoyer", Pascal a du mal à digérer le manque de soutien de la part des autorités. "On était dans l’eau le soir et les nuits pour dissuader les voleurs. On donnait à manger aux gens qui restaient dans leurs maisons et aux personnes âgées qui ne pouvaient même pas se déplacer. On a nettoyé la rue qui était pleine de rats, personne ne venait nous aider !", tonne-t-il.

Villeneuve-Saint-Georges se remet peu à peu de la crue de la Seine (©Alfred Aurenche - Sud Radio).png

Alors que la venue du président de la République devrait charrier avec elle son lot de personnalités et d’élus locaux, il dénonce cette hypocrisie ambiante. "Le préfet est venu ? Pour faire quoi ? Et le député, il était où ? On ne l’a même pas vu ! Ça fait trois semaines qu’on ne le voit pas, qu’il ne nous aide pas, rien du tout ! On se démerde nous-mêmes, entre voisins. C’est normal, ça ? Et comme par hasard, on le voit quand Macron vient...", s’indigne-t-il.

Un reportage d’Alfred Aurenche

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