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Olivier Morice : "Merah, l’un des procès les plus indignes auxquels j’ai assisté"

Par Benjamin Jeanjean

Au lendemain du verdict du procès d’Abdelkader Merah, Me. Olivier Morice, avocat de la famille Legouad, déplore au micro de Sud Radio une ambiance honteuse pendant ces cinq semaines de procès.

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Un procès particulièrement tendu et des échanges violents. C’est le constat dressé par la plupart des témoins des cinq semaines de jugement d’Abdelkader Merah, condamné jeudi à 20 ans de prison pour association de malfaiteurs à caractère terroriste (condamnation qui a fait l’objet d’un appel de la part de l’avocate générale). Avocat de la famille de Mohamed Legouad, l’un des militaires tués à Montauban par Mohamed Merah, Me Olivier Morice déplore lui aussi une ambiance particulièrement pesante dans le tribunal.

"C’est l’un des procès les plus indignes auxquels j’ai assisté depuis 34 ans. Le comportement des acteurs de la justice dans la salle d’audience n’a pas été à la hauteur de la douleur et de la souffrance des familles, et du caractère historique de ce procès. J’avais demandé que ce procès soit enregistré, et j’ai été bien content qu’il ne l’ait pas été. On ne peut pas dire à un président de cour d’assises qu’il est paranoïaque sans que ça puisse conduire à des poursuites. C’est inadmissible. On ne peut pas couper systématiquement de manière intempestive des questions posées par des avocats, même si on les juge non pertinentes. Il faut quand même que la justice puisse se dérouler dans des conditions normales... Je pense de la même façon qu’il y a eu des réactions d’avocats de parties civiles qui n’ont pas été suffisamment dignes pour prendre en considération les droits de la défense. On a pratiquement assisté aux jeux du cirque, j’exagère à peine ! L’enceinte judiciaire s’est transformée en cirque, en ring de boxe…", dénonce-t-il au micro de Sud Radio.

"Je crois qu’en même temps, il faut être heureux que la justice ait été rendue. Mon confrère Éric Dupond-Moretti, avec son emphase habituelle, avait expliqué qu’il y avait une certaine pression de l’opinion publique, des parties civiles, que les juges allaient être enfermés dans une logique qui conduirait nécessairement à une condamnation totale et extrêmement sévère. Ça n’a pas été le cas", ajoute-t-il. 

Réécoutez en podcast l’interview d’Olivier Morice dans le Grand Matin Sud Radio

 

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