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Le combat d'une famille pour faire reconnaître une erreur médicale de l'hôpital de Périgueux

Par Mathieu D'Hondt

Y'a-t-il eu erreur médicale au centre hospitalier de Périgueux ? La famille de Jean-Paul Combeau, 75 ans, qui habite Thiviers (Dordogne) en est en tout cas convaincue. Ces membres dénoncent toute une série de dysfonctionnements dans la prise en charge de leur père et époux, victime de plusieurs AVC et dont le cancer du poumon n'avait pas été diagnostiqué. Reportage.

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Âgé de 75 ans, Jean-Paul Combeau a pratiquement perdu l'usage de la parole et ne s'exprime plus que par oui ou par non, après avoir subi trois accidents vasculaires cérébraux, entre mars et juin 2017. Pour ne rien arranger, son état de santé demeure toujours préoccupant car le malheureux est atteint d'un cancer des poumons. Pour son épouse Jacqueline, si son mari se trouve aujourd'hui dans cette situation dramatique, c'est avant tout la faute du Centre hospitalier de Périgueux (Dordogne) coupable, à ses yeux, d'une succession de négligences.

"Mon mari a absolument tout perdu"

L'établissement a-t-il commis une erreur médicale ? Pour Jacqueline, que nous avons rencontrée dans le domicile familial de Thiviers, cela ne fait en effet aucun doute. Selon elle, si l'hôpital a bien pris en charge son époux à la suite du premier AVC de ce dernier, cela n'a pas été le cas lors des deux suivants, comme elle nous l'explique. "Il a été pris la première fois mais pas les autres. Ce qui fait que mon mari ne parle plus, ne connaît plus les chiffres, ni l'heure et ne sait plus écrire, il a absolument tout perdu", raconte-t-elle, des larmes dans la voix.

Elle reproche également à l'établissement de ne pas avoir décelé le cancer de Jean-Paul, qui n'a été diagnostiqué que bien plus tard lors d'un transfert au CHU de Bordeaux, alors que le lien entre la maladie et les AVC aurait pu être établi plus tôt. "À Bordeaux, il a très bien été traité. Le lendemain, le professeur nous convoquait pour nous apprendre qu'il (Jean-Paul) avait un cancer stade 4 et que c'est ce cancer qui provoquait les AVC. Ils n'ont rien diagnostiqué à Périgueux", déplore-t-elle. Démunie, Jacqueline n'en veut cependant à personne car "tout le monde peut faire des erreurs". Animée d'aucun esprit de vengeance, elle souhaite toutefois alerter l'opinion et faire connaître cette histoire pour que cela ne se reproduise plus à l'avenir. "On n'a pas du tout envie de déposer une plainte mais ce que l'on voudrait, c'est que cela serve peut-être à d'autres personnes", nous confie-t-elle ainsi.

Son message passé, Jacqueline attend désormais un signe du Centre hospitalier de Périgueux. Contacté par nos soins, ce dernier n'a pas souhaité faire de commentaires.

Propos recueillis par Christophe Bernard

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