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"L'accumulation des incidents dans les guichets fait que beaucoup de postiers craquent"

Par La Rédaction

Frédéric Béringuier (Membre de la CGT et du comité technique de la Poste pour les Bouches-du-Rhône) était ce mercredi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h.

La Poste
La Poste annonce la fin du passage quotidien du facteur. (c) AFP

Les incivilités et autres agressions se multiplient aux guichets de la Poste dans les Bouches-du-Rhône. 370 incidents ont en effet été répertoriés dans le département cette année, soit une augmentation de 71 %. Une situation intolérable que dénoncent bien évidemment les représentants de la profession, à commencer par Frédéric Béringuier (Membre de la CGT et du comité technique départemental de la Poste).

Des incidents que la Poste "cherche à minimiser depuis très longtemps"

Invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h, l'intéressé nous a ainsi décrit le malaise et le ras-le-bol de ses collègues. "Cela fait des années que la situation s'est dégradée et là, il y a simplement une prise de conscience de tous les collègues et un trop-plein (...) Depuis l'an dernier, nous menons une campagne pour essayer de faire remonter tous les incidents que la Poste cherche à minimiser depuis très, très longtemps", a-t-il indiqué. "Il faut bien comprendre que quand quelqu'un vous dit : 'je vais t'attendre dehors, je vais te tuer parce que tu ne me donnes pas les sous', c'est une incivilité. Quand on se fait insulter, c'est aussi une incivilité. C'est vrai que dans nos régions, cela passe souvent pour de l'amusement ou quelque chose qui n'est pas pris au sérieux, mais l'accumulation fait que l'on a beaucoup de postiers qui craquent. Et au bout d'un certain moment, quand arrive une vraie agression, le trop-plein fait que les agents ne supportent plus et se mettent en retrait du service", a-t-il ajouté.

"On a des problèmes dus à la politique de la poste depuis des années. Il y a 10 ans quand vous arriviez à la poste, on traitait votre souci au bureau. Aujourd'hui, on vous renvoie vers le 36 31 ou le 36 39 (services clients ndlr) qui eux-mêmes vont vous renvoyer vers le bureau parce qu'ils n'ont pas la solution. Donc quand les personnes qui sont brinquebalées d'un endroit à un autre reviennent, ça créé un mécontentement", explique-t-il encore.

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