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Forget : "Ne pas laisser ces 500 terroristes circuler dans nos centres de détention"

Par Benjamin Jeanjean

Secrétaire général de l’UFAP-UNSA Justice, Jean-François Forget était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce vendredi pour évoquer notamment le mouvement social des surveillants de prison.

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La grogne ne faiblit pas chez les surveillants de prison. En plein mouvement social depuis plusieurs jours suite aux agressions récurrentes de la part de détenus, notamment des détenus radicalisés islamistes, ces derniers ont en plus été témoins d’une nouvelle protestation ce jeudi, de la part des détenus eux-mêmes cette fois, à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). Pour Jean-François Forget, secrétaire général de l'UFAP-UNSA, la coupe est pleine.

"Recentrer la priorité sur le surveillant et sa sécurité"

"Nous sommes aujourd’hui en situation de blocage des établissements et d’ores et déjà, il ne s’arrêtera pas ce soir. On va commencer vers 9h la reprise des discussions, sans savoir réellement ce qui va nous être présenté par rapport aux arbitrages de Matignon. Si le contenu n’y est pas, il faudra qu’ils repartent négocier à Matignon, parce que nous ne céderons pas", déclare-t-il sur Sud Radio avant de préciser ses revendications. "Nous demandons des emplois, puisqu’on en manque cruellement même si on a du mal à recruter. On a ensuite échangé sur toutes les mesures de sécurité en moyens, en équipements et en réorganisation de la vie en détention, avec l’objectif de recentrer la priorité sur le surveillant et sa sécurité", explique-t-il.

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Le représentant syndical s’est ensuite longuement exprimé sur la problématique des détenus radicalisés en prison, une nouvelle donne à laquelle la France doit désormais faire face. "Il nous faut une gestion spécifique et étanche pour les détenus radicalisés islamistes. Puisqu’on n’a pas aujourd’hui d’établissement spécifique pour les garder, qu’on enclenche au moins un processus d’unités de détention bien à part, avec plus de personnel car c’est extrêmement dangereux. (…) Il y a aussi tous ceux qui ne sont ni terroristes ni islamistes mais d’un niveau de dangerosité extrême. Je rappelle qu’il y a entre 4 000 et 5 000 agressions physiques sur du personnel tous les ans. On a donc besoin de plus de personnels et de moyens dans ces endroits-là, avec peut-être une formation un peu plus prononcée, pour une meilleure prise en charge", assure-t-il.

"Ne pas laisser ces 500 détenus terroristes dans nos centres de détention classiques"

Si le débat sur les modalités n’est, selon lui, "pas encore tranché entre les syndicats et les surveillants", la mise à l’écart de ces détenus fait consensus. "Tout le monde se retrouve sur le fait que ces détenus doivent être mis à part. Il faut qu’on arrête de laisser ces 500 détenus terroristes et ces 1200 radicalisés ou en voie de radicalisation circuler dans nos centres de détention classiques sans dispositif adapté. Sans ça, on continuera d’avoir des agressions, des prises d’otage, des tentatives d’assassinat", prédit-il.

Réécoutez en podcast toute l’interview de Jean-François Forget dans le Grand Matin Sud Radio

 

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