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À Douzillac (Dordogne), mobilisation en faveur d’une postière menacée de sanctions

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Mordue par un chien dans l’exercice de ses fonctions, une postière se retrouve aujourd’hui sous le coup d’une procédure de sanction par sa hiérarchie, ce qui a eu le don d’indigner les habitants. Explications.

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C’est une scène assez banale du quotidien qui est en train de prendre une ampleur inattendue. À Douzillac, petit village de Dordogne peuplé de 800 âmes, une factrice fait l’objet d’une procédure de sanction par sa hiérarchie après qu'elle a été... mordue par un chien ! En effet, la Poste lui reproche d'avoir laissé monté l'animal dans son véhicule. Une attitude qui a poussé les habitants à lancer une pétition pour soutenir la fonctionnaire.

"Ce n’est pas normal, parce qu’elle fait son boulot et ne pouvait pas savoir que ce chien viendrait dans sa voiture", s’indigne une habitante au micro de Sud Radio. "Elle ne va pas fermer sa porte à chaque fois qu’elle descend pour remettre un courrier, quand même ! Ce n’est pas de sa faute si le chien est monté dans sa voiture", renchérit une autre. "On va la sanctionner, c’est scandaleux. Ça ne devrait pas exister et ce n’est pas digne du service public", tempête un autre riverain.

La CGT dénonce "une affaire qui n'a aucun sens"

Alors que la postière est convoquée le 9 janvier prochain à un entretien préalable avant un éventuel Conseil de discipline, la CGT des Postiers demande tout bonnement l’annulation de la procédure, comme le confirme sa secrétaire départementale Gisèle Boursier. "En faisant sa tournée, un chien errant, sans propriétaire, est rentré dans son véhicule. C’est à ce moment-là, en voulant le faire descendre, qu’elle s’est fait mordre. C’est un accident de travail, et le fin mot de l’histoire est peut-être là ! En disant que c’est la faute de la salariée, ce n’est plus considéré comme un accident de travail. Elle est victime d’un accident, et la Poste ne l’a jamais soutenue, ni dans ses démarches administratives, ni dans ses démarches médicales. On espère que la Poste reviendra sur cette décision et laissera tomber cette affaire qui n’a aucun sens", déclare-t-elle.

Un reportage de Christophe Bernard

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