Et on reparle des grèves. La semaine dernière nous évoquions les risques pour l'économie française, si d'aventure ces mouvements venaient à s'éterniser, aujourd'hui, des signaux inquiétants parviennent des professionnels du tourisme car chez eux, la sanction est immédiate.
Ainsi, quand la France décide de se mettre en grève, les voyagistes du monde entier préviennent leurs clients notamment pour ne pas risquer de se retrouver à devoir les indemniser en cas de problèmes, ou encore de devoir les héberger des jours supplémentaires à leurs frais, si jamais les avions sont bloqués au sol.
Dans les hôtels, on commence déjà à enregistrer des désistements de clients étrangers aux dates correspondant aux jours de grève perlée. Concernant la grève qui tombe le samedi 7 avril, mais aussi celle du vendredi 13 et du samedi 14 avril, cela risque de poser problème car ce sont des dates de départ en vacances pour la zone A et, dans la foulée, pour la zone C. Cette période de l'année coïncide avec de très grosses transhumances que l'on constate dans les gares. Plusieurs millions de Français, en l'espace de 48/72h partent en effet dans leur famille pour une semaine ou même simplement le week-end. Et fatalement, sur les plateformes d'auto-partage comme BlaBlaCar, les prix des places à bord des voitures sont en train de grimper, grimper, grimper. Par exemple, un Paris-Montpellier, proposé à 40 euros en moyenne environ en début de semaine, dépasse désormais les 50 euros.
Combien tout cela pourrait coûter à l’industrie touristique ? Le cabinet pro-tourisme a déjà sorti un chiffrage qui commence à circuler et l'on parle d'une fourchette allant de 500 millions à 1 milliard d'euros. Une somme qui viendra évidemment en déduction du résultat de la croissance que l'on pensait durablement de retour en France et en Europe.
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