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Privatisations d’ADP, la Française des Jeux et Engie prévues par la loi Pacte et approuvées par les députés

Les députés ont approuvé en fin de semaine dernière la privatisation d’ADP, de la Française des Jeux et la vente de parts d’Engie…

C’est l’un des principaux articles de la loi Pacte que défend actuellement le ministre de l’économie Bruno Le Maire. C’est important parce que si de telles privatisations sont mises en œuvre c’est près de 10 milliards d’euros qui tomberont dans les caisses de l’Etat. Non pas pour boucler les fins de mois. Mais pour abonder un fonds pour l’innovation doté de 10 milliards d’euros créé en début d’année. Et le principe est assez sain de voir l’État céder de telles parts afin de financer l’intelligence artificielle ou les innovations de rupture.

Malgré tout beaucoup se demandent si c’est vraiment opportun de privatiser Aéroports de Paris. Car il est vrai qu’ADP n’est pas vraiment une entreprise concurrentielle. Dans la mesure où les aéroports d’Orly et de Roissy sont une porte d’entrée sur le territoire français et qu’ils accueillent chaque année 100 millions de voyageurs. Il y a donc une question de sécurité qui est fondamentale. C’est aussi une société qui assure la sûreté aérienne de ces deux grands aéroports, avec des enjeux de douane, mais aussi de surveillance des bagages. C’est pour cette raison qu’un cahier des charges va être rédigé pour le ou les futurs acquéreurs comme l’a annoncé hier Bruno Le Maire.

Mais le Ministre n’a pas pour autant pas exclu qu’ADP puisse être racheté par un étranger…Pour une raison très simple. C’est que réserver la privatisation d’une entreprise à des investisseurs français est interdit par les règles européennes. Néanmoins tout le monde a en tête le souvenir de l’aéroport de Toulouse qui a été privatisé par Emmanuel Macron, alors Ministre de l’Economie, à un chinois, qui a disparu dans un premier temps et qui est maintenant en prison en Chine. Ce qui n’est pas très rassurant. C’est pourquoi l’état se réserve le droit de choisir celui ou ceux qu’ils considèrent comme les meilleurs acquéreurs en termes de solidité financière, de stratégie industrielle et de réputation.

Pourquoi se limite-t-on à ces deux privatisations ? En fin de semaine dernière, les participations publiques représentaient un trésor de 86 milliards d’euros. Soit une année de déficit budgétaire. Le problème, c’est que beaucoup ont un caractère vraiment stratégique, lié à la défense, comme Thalès, Safran ou Airbus. D’autres touchent au nucléaire comme EDF ou Eramet. Les trois sociétés dans lesquelles l’état est minoritaire et pourrait vendre des titres sont Renault, Orange et Air France. Et rien n’empêche le gouvernement de vendre des actions au fil de l’eau. Ce sera une question d’opportunité financière et industrielle.

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