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Le marché immobilier pourrait se stabiliser en 2018

L’année 2018 sera peut-être celle de la stabilisation pour le marché de l’immobilier. Les précisions de Jean-Baptiste Giraud.

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L’année 2018 sera peut-être celle de la stabilisation pour le marché de l’immobilier. C'est en tout cas ce que sous-entend le réseau d’agents immobiliers Century 21. Un réseau qui se félicite de l'excellente année qui vient de s'écouler, avec un volume de transactions en hausse de 6,5 % et une augmentation des prix qui par endroit peut atteindre ou dépasser 10 %. En moyenne, même si cela ne veut pas dire grand chose à l'échelle du territoire national, les prix des biens immobiliers ont encore augmenté de 1,2 %.

Toutefois, Century 21 met le doigt sur une autre statistique qu’aucun de ses concurrents n’a souligné jusqu’ici : le marché de l’immobilier a nettement ralenti son volume de transaction au cours du second semestre et en particulier à la fin de l’année, comme si les Français s’étaient mis à hésiter. Autre paramètre important souligné par Century : à Paris intra-muros, le volume de transaction a lui régressé en 2017 et pas qu’un peu, puisque le nombre de ventes abouties a baissé de 9%. Pourtant, dans le même temps, les prix des biens immobiliers ont atteint une sorte de plafond dans la capitale. Ils ne grimpent plus sachant qu’ils ont atteint par endroit des niveaux inédits, 9 000, 10 000 parfois 12 000 euros le mètre carré. Une étude révélait récemment qu’un salarié au Smic pouvait tout juste se payer un studio de 10 m2 à Paris, et encore, en s’endettant sur 20 ou 25 ans.

Qu’est-ce que cela signifie pour le marché immobilier en 2018. Tout d’abord que les prix vont enfin sans doute cesser de grimper. Ceux qui achetaient des biens immobiliers à des fins spéculatives vont en être pour leurs frais. Et ce d’autant plus que l’IFI, l’impôt sur la fiscalité immobilière se concentre justement sur les fortunes investies dans la pierre. Il est fort possible que quelques milliers de propriétaires fonciers se délestent de leurs appartements ou maisons en 2018, pour sortir de cet impôt qui ne frappe plus qu’eux. Et cela pourrait bien modifier la physionomie du marché de l’immobilier.

Mais l’autre hypothèse sérieuse, c’est que la bulle immobilière qui existe dans certains grandes villes pourrait commencer à se fissurer. Je ne parle pas d’explosion mais de craquèlement. Apres des années de hausse, les prix pourraient refluer, lentement mais surement, de quelques pourcents chaque année. Tout cela n’est pour l’instant qu’une hypothèse, mais elle est à prendre en compte par ceux qui envisageaient d’acheter quelque chose en 2018, en particulier dans les zones tendues.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

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