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Julien Aubert : "la droite doit dépasser le 'plus de flics et moins d'impôts'"

Par La Rédaction

Julien Aubert était l’invité politique de Patrick Roger le 29 Mai sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Julien Aubert, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 28 avril à 7h40.

Le député du Vaucluse, président d'Oser La France et secrétaire général adjoint des Républicains, était l'invité politique du Grand matin Sud Radio. Il a notamment évoqué le sort du site General Electric de Belfort, après l'annonce de 1.050 suppressions de poste - en majorité dans la filière turbines à gaz - quatre ans après la reprise par l'entreprise américaine de la branche énergie d'Alstom.

General Electric, "un mensonge d’état"

"Le cas de General Electric est un cas extrêmement symbolique de mensonge d'État, estime Julien Aubert. On a un plan social qui survient après les élections. General Electric trahit ses promesses de création d'emplois. Depuis plusieurs mois, des documents internationaux montraient qu’il y aurait des décisions en France. Le nouveau directeur est un proche d’Emmanuel Macron : je ne peux pas croire que le Président de la République n'était pas au courant. On découvre le lendemain des élections qu’on va détruire des emplois. On prend les gens pour des imbéciles."

"Quand il y avait eu la reprise décidée par Emmanuel Macron, l’engagement était de créer des emplois, rappelle le secrétaire général adjoint des Républicains. "On peut faire des moulinets comme le ministre de l’Économie, mais la réalité c'est que nous avons bradé notre outil industriel, détruit des emplois et perdu une partie de notre autonomie. Le Président doit faire respecter sa promesse par General Electric. Il y a une absence totale de politique industrielle française, sinon nous n'aurions pas vendu Alstom."

LR, un parti menacé de disparition ?

Peut-on imaginer que, comme le PS, le parti Les Républicains soit menacé de disparition ? "Mon diagnostic est le même depuis des années, rappelle Julien Aubert. Nous commençons à décliner depuis 2012, avec une perte de notre électorat vers le Rassemblement National. Jamais à ce moment là, la droite ne s’en est émue. La droite populaire disparait dans le silence le plus total. Et là, nous venons de perdre la droite plus aisée, centriste bourgeoise, partie chez En Marche. L’espace se réduit, ils nous quittent pour des raisons contraires. C’est Alain Juppé et Thierry Mariani".

Comment refonder la droite au lendemain de son échec aux Européennes ? "Un parti unique a-t-il un sens ?, s’interroge le député du Vaucluse. Je propose un modèle CDU-CSU, des partis systématiquement alliés pour les présidentielles sur une ligne. La réalité est que nous devons écouter les gens. Le destin de LR est de réconcilier la France du oui et du non. On a oublié le gaullisme à force de faire de la synthèse. Si l’on continue dans la synthèse, on finira comme le PS."

Quid de la fronde à l’égard de Laurent Wauquiez ? "Je rappelle quand même, en m’étant présenté contre lui, qu’il a été élu ! Il faut des règles. Oui, Wauquiez a un problème d'image, c’est vrai. Mais Chirac non plus, en 1980, ça ne passait pas. Et un jour, il a été élu Président de la République. Si l’on doit trancher les différends, ce ne peut être que par le vote. Il y a  une démarche initiée par Gérard Larcher, je pense qu’elle est utile. C’est bien d’être au-dessus de partis, en tant que deuxième personnage protocolaire de l’État. Simplement, si c’est pour recréer l’UDF et le RPR dans le désordre…. Il faut que les Etats Généraux démarrent le plus rapidement possible, on aurait dû le faire en 2017. On n’a jamais fait l’inventaire des raisons pour lesquelles les gens ont arrêté de voter pour nous."

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