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Jean Raspail : "La nation, ce n'est pas un bouillon"

Par La Rédaction

Jean Raspail était l’invité d’André Bercoff mercredi 26 juin, sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

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Jean Raspail à propos du curé d'Uruffe : "Ce qui m'a intéressé, c'est ce qu'il allait faire devant Dieu"

Jean Raspail est un écrivain français et auteur en 1973 du livre : Le Camp des Saints qui décrit les conséquences d'une immigration massive sur la civilisation occidentale. Cet ouvrage résonne avec ce qui arrive actuellement. Il publie en 2019 : La Miséricorde qui s'inspire de l'histoire du jeune curé d'Uruffe qui, à la fin des années 1950, tua sa maîtresse et l'enfant dont elle était enceinte, qu'il considérait comme l'enfant du péché : "Ce n'est pas le crime qui a attiré mon attention. Tout la France a tremblé parce qu'il s'agissait de quelque chose d'effroyable. Il aurait même défiguré l'enfant pour ne pas qu'on le reconnaisse. Il s'agit d'une des plus grandes horreurs qui puissent arriver à l'Église. Je suis certain qu'il s'agissait d'un désaxé, une sorte de monstre. Mais je suis certain que c'était un homme de Dieu. Il a baptisé le bébé et donné les derniers sacrements à sa femme".

"Il y a donc à la fois quelque chose d'horrible chez le curé d'Uruffe, que j'ai renommé dans mon livre, il n'a jamais quitté son Église : il savait que Dieu le surveillait, le guettait, allait faire quelque chose. Cet homme vivait avec Dieu. Et c'est pour cela que quand il est entré en prison, il a commencé à faire des gravures religieuses sur les murs. Un jour, dans la cour, il y a eu une bagarre entre prisonniers, il y en a un qui est mort, le curé s'est précipité pour lui donner l'absolution. Je ne défends ni le personnage ni le crime. Ce qui m'a intéressé, c'est ce qu'il allait faire devant Dieu".

"Ce qui m'intéressait, c'est comment il allait retrouver Dieu"

L'auteur explique en post-face qu'il portait ce livre depuis des années. Qu'est-ce qui a fait qu'il a mis autant de temps à l'écrire ? "Cela a été très difficile pour moi. Je n'avais pas assez de socle. Peu à peu, à force de m'intéresser à cela, mon socle s'est construit. Il faut bien dire que ce que j'ai écrit est un roman. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Il est sorti de prison, l'Église l'a fait entrer dans un monastère, c'est courant, il a fait pénitence et est mort. Ce qui m'intéressait, c'est comment il allait retrouver Dieu. Pour tous les catholiques, on est en face de Dieu. J'ai commencé ce livre sans savoir où j'allais. J'ai inventé !"

"Pour le Camp des Saints, j'étais dans un bureau face à la mer et une phrase m'est venue 'Et s'ils arrivaient ?' et le livre s'est écrit facilement. J'ai eu une inspiration particulière. Et pour La Miséricorde, c'est aussi ce qui s'est passé". Il évoque aussi : "La nation, ce n'est pas un bouillon. Elle est une agglomération de populations identiques qui ont créé une civilisation propre à leur identité". Enfin, comment peut se comporter un Président ? "Quand on dirige un pays, il ne faut pas hésiter à être dur et cruel pour le sauver".

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

 

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