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Brigitte Bardot s'exprime sur l'état de la France et de son cinéma

Par Desmoulins

À l'occasion de la sortie du recueil de citations et aphorismes de Brigitte Bardot, Répliques et Piques, le magazine Valeurs Actuelles a réalisé un grand entretien de l'égérie de Serge Gainsbourg et ancienne actrice. Pas bégueule, l'hebdomadaire partage quelques citations et le moins que l'on puisse imaginer, c'est que cette lecture va faire grincer des dentures blanches et garnies coûteuses prothèses.

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N'y allons pas par quatre chemins, pour ce qui est de l'état de la France, elle déclare être « désespérée », lorsqu'elle observe, « ce qu'ils ont fait d'un pays dont la richesse intellectuelle, la qualité du langage, de l'écriture, la primauté en matière d'architecture, de mode, d'élégance, de patrimoine rayonnaient dans le monde entier, ça me déprime ».

Mais qui est donc ce « il » ? Il ne faut pas lire très longtemps pour savoir qui est cet énigmatique personnage, qui est d'ailleurs plutôt une idéologie politique, puisqu'il s'agit de la gauche. « Elle déteste tout ce qui est luxueux, élégant, tout ce qui sort un peu de l'ordinaire. », déclare-t-elle. Une fine analyse, qui fait se demander ce qu'elle pense de l'affaire Fillon, un questionnement qui ne dure pas, puisqu'elle explique ensuite, « je trouve que c'est un type bien ; j'ai été horrifiée par ce lynchage judiciaire et médiatique. Ce type a du courage et j'ai, comme vous le savez, beaucoup de respect pour cette vertu ».

Le cinéma ? « Des barbus et des actrices aux cheveux gras, qui se font violer dans les coins »

À ce stade de la lecture beaucoup de notables vivant au centre des grandes villes françaises auront pris feu, mais le meilleur vient après, lorsque Brigitte Bardot livre son ressenti très personnel, mais qui doit bien être partagé par quelques individus, sur la condition du cinéma français actuel. Jugez plutôt, "Il n'y a plus que des barbus et des actrices aux cheveux gras, qui se font violer dans les coins et qui trouvent des excuses à leurs agresseurs. Il n'y a qu'à regarder la Cérémonie des César où de gentils zombies remercient papa-maman, leur concierge et leur chauffeur de taxi, tout en lançant l'incontournable appel à la fraternité humaine et à l'antiracisme. » Ce qui explique la redondance de certains thèmes lors de cette grande cérémonie cinématographique.

Sans faillir, elle trouve même le temps de faire quelques papouilles à l'Algérie, en disant, « je ne me suis pas battue contre l'Algérie française pour accepter une France algérienne. Je ne touche pas à la culture, à l'identité et aux coutumes des autres. Qu'on ne touche pas aux miennes. » Le mot de fin sera pour la grande œuvre civilisatrice de notre temps, l'Union européenne, dont-elle parle sans fard : "Il faut en sortir. Bruxelles nous casse les burnes. » Theresa May approuve ce message.

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