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Toulouse : après le viol présumé d'une ado de 13 ans, indignation et interrogations

Par La Rédaction avec Christine Bouillot

En mars dernier, trois jeunes du collège Lamartine à Toulouse ont filmé des présumés "viols en réunion" avec leur portable puis ont diffusé les images des deux victimes, âgées de 13 et 14 ans, sur les réseaux sociaux. L'affaire n'a éclaté au grand jour que pendant ces vacances de la Toussaint. Vrai reflet des dérives sociétales aujourd'hui ou cas isolé, les parents et les enseignants ne décolèrent pas.

Le collège Lamartine à Toulouse.

Un reportage de Christine Bouillot à Toulouse.

Reprise des cours ce matin après des vacances de la Toussaint peu reposantes pour les élèves et enseignants du collège Lamartine. En effet, une affaire peu commune et plus que choquante a éclaté : en mars dernier, des élèves s'adonnaient à ce qui s'apparente à des "viols en réunion" dans l'enceinte-même de l’établissement. Sur deux jeunes filles de 13 et 14 ans qu'ils filmaient et diffusaient sur les réseaux sociaux. Les 3 mis en examen sont de jeunes garçons âgés de 14 à 16 ans.

Autant dire que cette affaire a provoqué une onde de choc chez les parents comme chez les enseignants. Un accompagnement est prévu dès ce lundi matin. Mais plusieurs syndicats dénoncent l'attitude obscure de l'établissement. Comment est-il possible que ces faits gravissimes ne sortent qu'aujourd'hui, 7 mois après l'incident ? Pour Christophe Manibal, secrétaire départemental du Syndicat National des Enseignements de Second degré, "il faut que toute la lumière soit faite".

"Tout le monde est effaré par le temps qu'il a fallu pour que l'affaire éclate. La justice a été informée à la veille des vacances. Nous exigeons de la transparence pour la sécurité des élèves. Il faut prendre au sérieux cette affaire d'une extrême gravité." Christophe Manibal, secrétaire départemental SNES

 

Aucune sanction du collège, affaire sous silence ? L'attitude de l'établissement au cœur des polémiques

Plusieurs syndicats dénoncent l'attitude de l’établissement et font fi de l'accompagnement proposé tout au long de la journée. Y a-t-il eu des manquements, un dysfonctionnement dans la chaîne d'alerte ? Une affaire "à ne pas banaliser" pour Sabrina Roche de la CGT éducation de Haute-Garonne.

"Quelle leçon on donne aux jeunes filles dont les vidéos humiliantes tournent ? Quelle leçon on donne aussi aux garçons qui n'ont pas été sanctionnés par le collège ? ce n'est pas possible." Sabrina Roche, CGT éducation Haute-Garonne.

 

Le tribunal de Toulouse n'a pas encore donné son verdict mais d'ores et déjà l'attitude de l'établissement pose question tant sur le drame passé que sur les leçons à tirer pour le futur. Comment s'assurer que cela ne se reproduira plus ? En attendant, les parents, enseignants et syndicats font front commun en dénonçant à l'unisson le collège Lamartine comme les trois garçons.

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