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Stanislas Gaudon : "la violence s’est instaurée de manière quasiment systématique"

Après le match de la finale de la Ligue des champions, le dimanche 23 août 2020, les supporters du PSG se sont mis à incendier des véhicules et piller des magasins dans les rues adjacentes aux Champs-Elysées.

Les supporters sur PSG ont défilé en masse sur les Champs-Élysées le 23 août 2020. © AFP

Pour en parler, Stanislas Gaudon, secrétaire national du syndicat Alliance Police Nationale, était l'invité d'Arthur de Laborde le 24 août 2020 dans "Sud Radio Midi", à retrouver du lundi au vendredi à 12h10.

 

"La violence s’est instaurée de manière quasiment systématique"

"Par le passé nous avons eu des cas de violence en marge des matchs de foot notamment. Et ce, qu’ils aient été gagnés ou perdus, cela ne change rien. Aujourd’hui la violence, y compris dans le domaine sportif, s’est instaurée de manière quasiment systématique.

Hier on a eu 16 policiers blessés, 12 magasins pillés et 15 voitures dégradées. Ce ne sont pas des incidents, c’est à la limite de l’émeute et de la guérilla urbaine. Et le pire, c’est que parmi les interpellés il y avait 49 mineurs. C’est vous dire que la violence est en train de s’instaurer parce qu’il y a un défaut de réponse pénale. Il faut savoir que depuis des années, la justice fait la part belle à ces individus, que ce soit à la Saint-Sylvestre, lors des matchs de foot ou de manifestations. Normalement, pour des violences sur des agents dépositaires de l’autorité publique, c’est 3 ans [de réclusion criminelle] minimum lorsque les blessures sont au-delà de 8 jours d’arrêt de travail. Si, lorsque vous utilisez des mortiers (qui sont des agents incendiaires), les réponses sont uniquement des rappels à la loi, sans sanctions fermes comme la prison, les violences ne cesseront pas", a déclaré Stanislas Gaudon.

"Il faut arrêter de faire du police bashing"

Pour Stanislas Gaudon, la police est aujourd’hui dans une position particulièrement compliquée. "On ne peut plus dans ce pays attaquer les forces de sécurité. Nous ne sommes pas de la chair à canon, désolé de le dire. Et en même temps, à chaque fois qu’on fait usage de la force légitime, on nous dit : ce sont des violences policières. Maintenant les policiers sont pris entre deux feux : soit ils interviennent, et on les accuse de tous les maux, soit ils n’interviennent pas, et on leur dit qu’ils ne font pas leur travail. Je pense qu’il faut arrêter de faire du police bashing."

Selon Stanislas Gaudon, les auteurs de ces violences sont bien organisés et compliquent exprès l’intervention de la police. "Les auteurs de violences prennent position dans les rues adjacentes, où une intervention lourde n’est pas envisageable. Pour cette raison, il faut y faire intervenir des brigades plus légères. Après, sur un événement sportif (qui aurait dû être festif, je le rappelle) on ne peut pas aller au-delà de 3.000 effectifs, ce qui est déjà énorme."

 

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