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Plomb de Notre-Dame : "il n’y a pas lieu de s’inquiéter"

Pour Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président de la Fédération Médecins de France, il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure au sujet des poussières de plomb dispersées pendant l’incendie de Notre-Dame.

Plus on s’éloigne de Notre-Dame, plus la concentration de poussières de plomb dans l’air est faible voire normale.

"Le saturnisme, on en est loin", a déclaré Jean-Paul Hamon dans la matinale de Sud Radio le 7 août 2019.

 

Plomb : même si le seuil normal est dépassé, on est toujours en-dessous d’un seuil inquiétant

"L’Agence régionale de santé a conduit des dépistages sur 175 enfants habitant à proximité de Notre-Dame. Seuls deux enfants avaient des taux de plomb dans le sang au-dessus du seuil de déclaration obligatoire", a expliqué Jean-Paul Hamon.

"Chez ces deux enfants, on parle de 50 milligrammes par litre de sang, ce qui est au-dessus de la norme certes. Mais ce n’est pas énorme. On commence à être vraiment inquiet à partir de 100 microgrammes/litre. Ceci dit, le saturnisme, on en est loin", a tenu à rassurer Jean-Paul Hamon. Pour lui, l’air autour de Notre-Dame ne devrait pas être pollué plus que l’air ambiant il y a 20 ans. "Il serait intéressant de comparer la teneur en plomb de l’air autour de la cathédrale à l’air des autoroutes d’avant 1998, l’époque où on roulait à l’essence au plomb."

Jean-Paul Hamon recommande aux personnes les plus exposées de se faire dépister

Interrogé sur ce qu’est le saturnisme, Jean-Paul Hamon a expliqué : "Le saturnisme est une intoxication au plomb. C’est une maladie extrêmement grave, qui peut entraîner une insuffisance rénale, l’anémie et un retard mental. Elle est particulièrement dangereuse chez les enfants et les femmes enceintes. On surveille d’ailleurs les enfants qui habitent dans des immeubles construits avant 1949, l’époque où on utilisait de la peinture au plomb, et on remplace les canalisations plombées".

Jean-Paul Hamon estime néanmoins que les personnes les plus exposées doivent se faire dépister. "Ce qui m’étonne un petit peu, c’est qu’aucun des journalistes présents à proximité de Notre-Dame au moment de l’incendie n’a été convoqué par la médecine du travail pour faire une plombémie. Ce ne sont pas des enfants ni des femmes enceintes certes, mais ça aurait donné une indication intéressante. Quant aux gens qui travaillent sur le chantier de Notre-Dame, je ne les ai pas vus porter des masques dont on pourrait changer le filtre", a-t-il déclaré au micro de Sud Radio.

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