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L’État ferme une mosquée à Sète, lieu de rencontre de fidèles radicalisés

Par Benjamin Rieth avec AFP

La mosquée Assounna de Sète, dans l’Hérault, est fermée depuis mercredi par un arrêté préfectoral. Le ministère de l’Intérieur parle d’un "lieu de rencontre régulier" pour des fidèles radicalisés.

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En obtenant le label de Capitale de la culture 2022, Sète pourrait relancer ses activités culturelles.

Depuis mercredi, la mosquée Assounna, située dans le centre de Sète, a fermé ses portes. Dans l’arrêté ordonnant la fermeture, le préfet précise que le lieu représentait "une menace grave pour la sécurité et l’ordre public" par "son fonctionnement, sa fréquentation et son influence". Cette mosquée "participe à la promotion d'un islam radical et à la propagation de discours légitimant la violence et contraire aux valeurs républicaines", ajoute le préfet de l’Hérault.

Des tracts contenant des appels à la haine retrouvés lors d'une perquisition

Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur, met notamment en cause le responsable de la mosquée qui "prônait une idéologie radicale appelant à la discrimination, à la haine ainsi qu’à l’animosité à l’égard des autres". "Tendant à rejeter l'autorité de l'Etat, la laïcité et la démocratie, il véhiculait ainsi un message contraire aux valeurs de la République et susceptible de constituer le terreau d'atteintes à la sécurité et à l'ordre publics", affirme le ministère. 

La mosquée "constituait également un lieu de rencontre régulier pour des fidèles connus pour leur radicalisation et leur proximité avec des personnes prônant le djihad armé sur le territoire national et cherchant à rejoindre la zone irako-syrienne", explique les autorités. "Certains d'entre eux", poursuit encore le ministère, "ont ainsi été récemment mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste". La mosquée avait fait l'objet d'une perquisition il y a une semaine, lors de laquelle des tracts contenant des appels à la haine avaient été découverts. 

Le ministre Matthias Fekl "a fait procéder à la fermeture administrative" de cette mosquée, dans le cadre de la loi sur l'état d'urgence, rappelle le communiqué. Cette dernière permet la fermeture des lieux de réunion de toute nature et en particulier des lieux de culte au sein desquels sont tenus des propos constituant une provocation à la haine ou à la violence ou une provocation à la commission d'actes de terrorisme ou faisant l'apologie de tels actes.

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