La situation ne cesse de se dégrader sur le front des incendies dans le Sud-Est du pays. Alors que plus de 5 000 hectares de végétation étaient déjà partis en fumée la veille dans le département du Var et en Corse, on a appris ce matin que plus de 10 000 personnes avaient été évacuées la nuit dernière près de Bormes-les-Mimosas, après un nouveau départ de feu à proximité de cette commune varoise très touristique.
Des campings évacués, certains vacanciers ont dormi sur les plages
L'incendie, qui s'est déclaré au niveau de la localité de la Londe-Les-Maures avant de progresser en direction du Cap Bénat, a d'ores et déjà ravagé 1 300 hectares et mobilisé plus de 550 sapeurs-pompiers, dont certains sont venus en renfort afin de prêter main forte à leurs collègues de la région.
"Le feu n'est pas fixé, il évolue tout doucement et a tendance à s'élargir un peu" dans cette zone de la Côte d'Azur balayée par "un vent assez fort et violent", a précisé le commandant des opérations de secours, Serge La Vialle, contacté par nos confrères de l'AFP. Ce dernier a par ailleurs précisé que le feu serait parti d'un centre de stockage de caravanes. En raison de l'ampleur de l'incendie et de la rapide progression des flammes, "entre 10 000 et 12 000 personnes ont été évacuées cette nuit, dont les campings", a indiqué François Arizzi, le maire de Bormes-les-Mimosas. Bien que "toutes les salles municipales aient été ouvertes", "certaines personnes sont restées dans leur voiture", a précisé l'intéressé. Sur les réseaux sociaux et notamment twitter, certains clichés montraient également des habitants ayant passé la nuit sur la plage, emmitouflés dans des sacs de couchage.
#Incendie Gaou, Cap Benat, Bormes les Mimosas. Évacuation. Nuit sur la plage. #feudeforet pic.twitter.com/RkaedroO81
— Olivier Hertel (@OlivierHertel) 26 juillet 2017
La municipalité de Bormes-les-Mimosas a en effet appelé les touristes à ne pas regagner leur camping et a rester sur la plage en raison du départ tardif de l'incendie. "C'est un cauchemar: un feu qui part à minuit avec ce vent, sachant que les bombardiers d'eau ne peuvent démarrer que le matin", a ainsi déploré M. François Arizzi.
Dans un communiqué, la préfecture du Var a indiqué de son côté que des moyens aériens avaient été déployés sur place tôt dans la matinée, tout en précisant que "le vent souffle avec des rafales de 60 à 70 km/h" dans la zone. Celui-ci devrait toutefois baisser en intensité progressivement dans la journée, facilitant ainsi le travail des secours.