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Guadeloupe : "On est passés en alerte rouge, tout le monde doit rentrer chez soi"

Par Benjamin Jeanjean

Réceptionniste à l’hôtel Canella Beach au Gosiers en Guadeloupe, Ronald était l’invité du Grand Matin Sur Radio ce mardi, à l’heure où l’île est touchée de plein fouet par l’ouragan Maria.

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Après Irma, voici Maria ! Quelques jours à peine après le passage dévastateur d’un ouragan de catégorie 5 sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy notamment, la Guadeloupe doit faire face ce mardi à un autre ouragan de même type. Joint par Sud Radio, Ronald est réceptionniste à l’hôtel Canella Beach au Gosiers. "Je suis à l’hôtel, depuis quatre heures maintenant on vit sous une bourrasque de pluie et de vent qui souffle autour de 140-150km/h. Dans la partie où on se trouve, on est quand même peu plus protégés que la partie sud, vers Basse-Terre et le volcan de la Soufrière, qui est plus exposée avec des vents à 200km/h", explique-t-il.

"En Dominique, la maison du Premier ministre est partie"

"Maria est déjà passée sur l’île anglophone de la Dominique, voisine de chez nous, et y a fait des ravages. La maison du Premier ministre est partie, le toit de l’hôpital est parti… Chez nous, ça commence à baisser en intensité, l’ouragan est redescendu en catégorie 4. Il est 3h15 du matin à l’heure où je vous parle, d’ici 5h nous serons fixés", ajoute-t-il avant d’évoquer l’état d’alerte de la population guadeloupéenne. "On est passés en alerte rouge depuis midi, ce qui signifie que tout le monde doit rentrer chez soi. Au plus fort de l’ouragan, on passe en alerte violette, où ceux qui n’étaient pas encore allés dans les abris ne peuvent plus y aller car plus personne ne doit sortir à part les autorités ou les pompiers qui circulent un peu pour voir ce qui se passe", assure-t-il.

"Depuis Hugo, on a pris des dispositions pour renforcer nos constructions"

Si les Antilles et les Caraïbes sont habituées à vivre avec ouragans, cyclones et autres tempêtes tropicales, la violence des ouragans de ces derniers jours est peu commune. Mais Ronald assure que les habitants se servent de chaque expérience. "Deux ouragans d’intensité 5 en dix jours, ça ne s’est jamais vu. J’ai vécu l’ouragan Hugo en 1989, qui a été une terrible expérience pour nous les autochtones. On a alors pris des dispositions pour renforcer nos constructions, si bien qu’ici on ne craint pas vraiment trop de dégâts matériels. On n’espère pas avoir de victimes humaines, on s’attend plutôt à des inconvénients sur les cultures maraîchères, la végétation, etc.", explique-t-il.

Confiné dans son hôtel, Ronald confie par ailleurs héberger quelques touristes bien malchanceux. "Nous avons des touristes, et en particulier des gens qui ont été rapatriés de Saint-Martin et qui attendent un transport pour rentrer en métropole. Pour eux, ça a été la catastrophe, ils ne s’attendaient pas à avoir un autre ouragan sur le dos... Mais on est là pour les rassurer !", rassure-t-il.

Retrouvez l’interview de Ronald dans le Grand Matin Sud Radio

 

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