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Affaire Maëlys : "Le suspect a intoxiqué les chiens avec un puissant détergent"

Par Benjamin Jeanjean

Journaliste au Parisien, Jean-Michel Décugis était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce vendredi pour évoquer les derniers éléments de l’affaire Maëlys.

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Sa disparition à la fin de l’été au cours d’un mariage en Isère reste non élucidée à ce jour. Une situation qui a poussé les parents de la petite Maëlys a lancé un appel public ce jeudi pour que le principal suspect, actuellement mis en examen et écroué, en dise plus aux enquêteurs. Spécialiste police-justice au Parisien, Jean-Michel Décugis était l’invité du Grand Matin Sud Radio pour en parler ce vendredi. "C’est un appel très émouvant, de le part de parents totalement désespérés. Cela fait plus d’un mois que leur fille a disparu, et ils essaient tout ce qui est possible. Maintenant, il y a peu de chances que cela fasse bouger les choses en sachant que le suspect mis en examen et écroué semble avoir bâti sa défense sur l’absence de corps de la fillette", déclare-t-il d’emblée. "Il n’y a pas d’aveux, mais aussi pas de corps, pas de mobile apparent, mais des charges lourdes. La loi ne dit pas qu’il faut un cadavre pour déterminer la réalité d’un crime, mais évidemment l’absence de corps est un élément probant en moins", ajoute-t-il.

Un passage à la station de lavage qui interpelle

Malgré cette absence de preuves, les soupçons sont aujourd’hui très lourds sur ce suspect, comme le confirme Jean-Michel Décugis. "Il y a beaucoup de contradictions dans ses auditions. Un élément probant, c’est qu’on a retrouvé l’ADN de la fillette sur le tableau de bord de sa voiture alors qu’il l’a nettoyée pendant plus de 2h15. Il est vrai qu’il devait vendre sa voiture le lendemain, mais celle-ci était très bien entretenue, donc avait-il besoin de la laver aussi longtemps ? Par ailleurs, c’est ce qu’on révèle ce matin dans le Parisien, vous avez des chiens policiers qui ont essayé de retrouver des odeurs dans cette voiture et qui ont été intoxiqués car il a utilisé un détergent très puissant qui les a rendu malades. C’est un élément très accablant. Il y a deux jours, les gendarmes ont fait des prélèvements sur cette station de lavage, sur les eaux mais surtout les outils. Les enquêteurs ont aussi décortiqué chaque image de cette vidéo pour voir exactement ce qu’il avait fait comme geste et ce qu’il avait utilisé comme produit", assure-t-il.

Une fausse piste ? "Il y a toujours un risque"

Alors que l’enquête semble avoir du mal à progresser, les autorités peuvent-elles faire fausse route avec ce suspect ? "Il y a toujours un risque. Normalement, les trois juges enquêtent à charge et à décharge, mais pour l’instant tous les éléments de l’enquête se focalisent sur lui. Il y a eu 250 personnes entendues, et il y avait dès le départ des contradictions dans ses déclarations. Il avait omis de dire qu’il était parti de cette fête. Ensuite, son téléphone a borné à plusieurs endroits. Ensuite, il a dit qu’il était chez lui, puis qu’il avait vendu de la drogue, etc. Il s’était aussi imposé à ce mariage, et encore une fois, il y a quand même l’ADN de cette fillette qui a été trouvé dans sa voiture", rappelle Jean-Michel Décugis.

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