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Roger Dillenseger (UNSA) : "La concertation avec Élisabeth Borne était plus que médiocre"

Par Benjamin Jeanjean

Secrétaire général de l’UNSA ferroviaire, Roger Dillenseger était l’invité du 18h Sud Radio pour évoquer la décision de l’intersyndicale de la SNCF de claquer la porte des discussions avec le ministère des Transports et d’en appeler au Premier ministre Édouard Philippe.

Cheminots dans la rue le 22 mars 2018 (©ALAIN JOCARD - AFP)

Le dialogue est aujourd’hui rompu entre l’intersyndicale de la SNCF et Élisabeth Borne, la ministre des Transports, dans le cadre de la réforme en cours. Les syndicats CGT, CFDT, UNSA ferroviaire et Sud-Rail demandent en effet désormais à être reçus par le Premier ministre Édouard Philippe. Une décision qu’explique Roger Dillenseger, secrétaire général de l’UNSA ferroviaire, au micro de Sud Radio ce jeudi soir.

"Nous sommes dans la construction d’un nouveau pacte ferroviaire, avec des évolutions fondamentales sur les aspects sociaux pour les cheminots et sur la construction du ferroviaire en lui-même. Les discussions qu’on a pu avoir jusqu’à maintenant ont abouti à des postures unilatérales du ministère des Transports. La concertation était en réalité plus que médiocre. Des échanges certes, mais pas de négociation réelle. On a vu en début de semaine deux annonces de très grande importance sans concertation : la finalisation du fret ferroviaire et l’annonce de la fin du recrutement en statut au 1er janvier 2020, alors que la perspective de concertation du calendrier était ouverte… Le coup frappé aujourd’hui de manière unitaire vise à mettre le gouvernement face à ses responsabilités dans des négociations primordiales pour le corps social ferroviaire", lance-t-il.

"Le gouvernement veut jouer la montre"

Selon lui, la forme des discussions actuelles ne permettaient en aucun cas d’avancer. "Le gouvernement veut jouer la montre, il nous emmène dans des échanges et des réunions multiples sans pour autant prendre de décisions et nous met en même temps devant le fait accompli avec des décisions unilatérales. Nous voulons rompre ce système en demandant au Premier ministre d’intervenir et de faire un cadrage des réunions de manière tripartite : État, employeur et organisations syndicales", assure-t-il.

Quant à savoir si cette nouvelle donne pourrait s’accompagner d’un durcissement de la grève, Roger Dillenseger ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs. "À ce stade, les syndicats ont la volonté de trouver une solution constructive pour tout le monde. La balle est aujourd’hui dans le camp du gouvernement et du Premier ministre pour construire ce cadre de négociations plus que nécessaire", insiste-t-il.

Réécoutez en podcast l’interview de Roger Dillenseger dans le 18h Sud Radio

 

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