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Quel avenir pour la SNCF selon Guillaume Pépy ?

Guillaume Pépy, le patron de la SNCF qui partira à la fin de l’année, a esquissé ce que sera l’avenir de notre opérateur ferroviaire.

Oui, Guillaume Pépy dirige la SNCF depuis dix ans et il a d’ores et déjà annoncé qu’il ne voulait pas faire un troisième mandat. Il quittera donc la SNCF en décembre prochain, au moment même où le rail français va s’ouvrir à la concurrence. Comme il le dit lui-même, il ne faut pas faire le mandat de trop.

Par ailleurs, pour lui qui est un haut fonctionnaire de formation, on peut comprendre qu’il soit mal à l’aise dans un environnement concurrentiel. Même s’il a conduit de A à Z la réforme de la SNCF que le Parlement avait votée il y a un an avec trois sociétés anonymes et qu’il laisse une entreprise désendettée, il est bien que ce soit un autre patron qui gère l’entrée de la SNCF dans cette nouvelle ère.

Du coup, il en profite pour défendre son bilan en ce qui concerne les trains de proximité, en assurant qu’aucune ligne de TER ne fermera. Ce qui fait écho aux besoins de décentralisation exprimés par le Président de la République jeudi. Or, il y avait beaucoup d’inquiétude sur ce sujet.

Malgré tout, tout n’est pas parfait à la SNCF, il y a les prix, les retards…

Oui, tous ceux qui prennent le train tous les jours pour aller travailler ou qui l’utilisent pendant les vacances peuvent en témoigner. Même si le dernier rapport de la Cour des comptes pointe un taux de ponctualité de 90 % pour les Transilien et de 92 % pour les TER.

Le deuxième sujet qui pose problème, c’est le prix des billets, notamment pour les TGV. Ce que ne conteste pas Guillaume Pépy, puisqu’il annonce son intention de mettre en place de nouvelles cartes de réduction.

Enfin le troisième point noir, ce sont les lignes Intercités dont certaines ont déjà fermé. Tant le gouvernement que la SNCF ont compris qu’ils ne pouvaient pas aller plus loin. Ils vont même rénover 26 de ces trains d’ici peu. Il reste un sujet que Guillaume Pépy aborde peu, c’est la relation avec les cheminots. Car une nouvelle négociation s’engage sur leur futur statut. Il parle de salaires révisés à la hausse. Mais à la SNCF on peut partir en retraite entre 52 et 55 ans, soit dix ans plus tôt que les autres Français. Et cet avantage, qui est sacré pour les cheminots, est injustifiable. C’est la dernière épreuve de Guillaume Pépy pour laisser une SNCF modernisée.

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