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Le défi posé à Macron par ce nouveau samedi violent

Après ce samedi d’enfer sur les Champs-Élysées, Emmanuel Macron va-t-il être obligé de changer de méthode ou de cap ?

D’abord le Chef de l’État ferait bien d’abord de tirer des leçons sur les erreurs commises en matière de maintien de l’ordre. Laisser 1.500 casseurs enfermés pendant une journée sur la plus belle avenue du Monde, à pouvoir tout casser, mérite quelques questions. Mais je laisse ça aux experts en la matière. L’important, c’est ce que le monde entier retiendra des images diffusées partout dans le monde.

Or qu’a-t-on vu ? Paris transformé en rendez-vous international des ennemis de la finance, au point de brûler une banque ? Paris, transformé en capitale des ennemis de tout ce qui est synonyme de la mondialisation, de la finance, ou des signes de richesse (Fouquet’s) ?

On se met à envier l’Algérie où des millions de personnes manifestent pacifiquement simplement pour leur liberté. Pendant ce temps-là, la France est devenue la capitale mondiale de l’extrême-gauche, du trotskisme, voire de la révolution ?

 

Mais alors quelles conséquences pour Emmanuel Macron ?

 

Ça veut dire que les réponses qu’il va apporter au Grand débat national ne vont intéresser en rien cette population de gilets jaunes. Ça veut dire, surtout, qu’à force d’accorder plus d’importance à sa vision d’une Europe et d’un monde sans frontière, il est devenu la cible des antimondialistes de tous bords, qui se recrutent beaucoup à l’extrême-gauche. S’il était attentif à ce qui se passe, il en tirerait la conclusion qu’un nombre croissant de citoyens ne croient plus à la mondialisation heureuse.

Ils veulent des frontières, des taxes à l’importation et des douanes qui protègent leurs usines et donc leurs emplois. Mais pour un Emmanuel Macron qui a été élevé au lait du mondialisme façon Jacques Attali, ça demande une révolution impossible à faire.

Donc maintenant de deux choses, l’une. Soit il parvient à se faire écouter et à se faire entendre après le grand débat, et il peut sauver le quinquennat. Soit il ne parvient ni à maintenir l’ordre, ni à satisfaire la France des oubliés avec les mesures qu’il prépare, et il n’aura plus qu’à partir. Au risque de laisser la France à une alliance brune-rouge, comme en Italie. Mais dont lui seul sera le responsable par deux années d’entêtement…

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