C’était un passage très attendu dans le discours d'Édouard Philippe. Le Premier ministre a annoncé un plan d’inclusion dans le milieu scolaire et de l’entreprise des personnes handicapées.
Il s’agit de sortir de cette logique comptable de l’allocation ou de la taxe payée par les entreprises, qui se passent bien souvent de leur présence.
Édouard Philippe l’a rappelé : "Les handicapés nous apportent autant qu’on peut leur apporter."
La volonté présidentielle, elle, se concrétise aujourd’hui à l’Élysée avec le lancement du plan autisme 2018-2022.
Objectif : permettre à 9000 enfants autistes d’être mieux accueillis, alors qu'aujourd’hui, ils vont en Belgique où les structures sont plus performantes pour les encadrer.
Ce jeudi, Emmanuel et Brigitte Macron vont recevoir des personnes autistes à l’Élysée. C’est la grande cause de la première dame, qui a effectué un déplacement discret, mi-juin, dans une entreprise qui conçoit des vêtements pour les personnes en situation de handicap et qui ont des difficultés pour s’habiller. C’est la société Constant et Zoé à Lyon.
Il y a aussi l’enjeu du financement pour les accès dans les transports pour les handicapés. La France est très en retard, notamment dans les métros.
Pour débloquer les budgets, on compte sur les Jeux Olympiques. C’est dans le cahier des charges des installations, ça permettra de débloquer les acteurs un peu réticents, notamment la mairie de Paris, et d’accélérer des négociations secrètes entre le Stif, la région et le gouvernement, pour créer des accès dans toutes les lignes de métros.
Ça coûte plusieurs milliards d’euros. C’est un aspect inédit de l’action gouvernementale en la matière.
On sait qu’une charte qui précise son rôle est en cours d’élaboration. Elle a décidé qu’aucun de ses déplacements ne sera accompagné de caméras, uniquement un photographe. Comme Michelle Obama s’était occupée de la nutrition, Bernadette Chirac des enfants malades, elle s’occupera des questions de handicap.
Écoutez la chronique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio