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L'administration pénitentiaire recrute : 1 000 postes à pourvoir mais est-ce-que ça marche ?

Alors que le mouvement de protestation des gardiens de prison ne faiblit pas, l'administration pénitentiaire recrute. Environ 1 000 postes sont en effet à pourvoir. Ce recrutement fonctionne-t-il ?

L'administration pénitentiaire recrute : 1 000 postes à pourvoir mais est-ce-que ça marche ?

Vu les conditions de travail et les salaires, l'administration pénitentiaire "pédale dans la choucroute". Déjà l'an passé, les prisons recherchaient 2 500 surveillants, via le site internet devenirsurveillant.fr, tout un programme. 

Il faut dire que les prisons débordent avec plus de 70 000 personnes incarcérées en France et il faut bien trouver des personnes courageuses pour garder ces détenus. Avec le site devenirsurveillant.fr, on vous vend du rêve, vidéos à l'appui, avec des perspectives d'évolution en interne et des possibilités de promotion. L'aspect humain de la fonction est clairement mis en avant. On peut ainsi lire : "les surveillants favorisent la réinsertion et doivent prévenir la récidive". Il est aussi question de dialogue et de solidarité... On en chialerait presque, tellement c'est beau ! Tout ça pour la modique somme de 1 100 euros mensuels les premiers mois de formation, puis 1 400 brut au bout d'un an. Avouez qu'avec un salaire pareil, vous-même regrettez d'avoir choisi votre voie... 1 100 euros pour débuter face à des molosses hargneux qui rêvent de vous faire la peau matin, midi et soir. Beaucoup se disent "autant rester au chômage, ça rapporte plus et c'est moins dangereux"...

Mais alors, quels sont les avantages ? Le seul intérêt que les candidats voient dans ce métier, c'est de décrocher le statut de fonctionnaire. D'ailleurs, la majorité de ceux qui passent le concours ont en général échoué aux douanes, ou à la police et à la gendarmerie. L'administration pénitentiaire est leur dernière chance. En même temps, quand on voit le niveau du concours d'entrée et les questions posées, c'est assez facile. Exemple : "Que s'est-il passé le 11 septembre 2001 ?" ; "Qu'est-ce que la canard enchaîné ? " ; "À combien de francs équivaut 1 euro ?".

Bref, ce sont des questions "bateaux" qui n'ont rien à voir avec le métier de surveillant et qui sont complètement inadaptées au milieu violent dans lequel ils vont évoluer. Est-ce que la garde des Sceaux est en capacité de le comprendre ? À la vue de sa proposition de verser une prime aux agents qui se font taper dessus par des prisonniers, le doute m'envahit.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

 

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