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En pleine loi Travail, les patrons au bout du rouleau

En un an, 650 petits patrons se sont donnés la mort. Un phénomène que les professionnels de santé appellent la souffrance de l'entrepreneur.

Les chiffres officiels sont passés pratiquement inaperçus. 650 petits patrons se sont donnés la mort en un an, conséquence de ce que les professionnels de santé appellent la souffrance de l'entrepreneur. Pour la plupart, des patrons de TPE isolés qui emploient 2 ou 3 salaréis et qui se retrouvent submergés par les procédures à effectuer pour redresser la barre de leur entreprise. Leur faillite est vécu comme un échec personnel, parce qu'ils ont souvent tout misé sur leur entreprise. Leur boîte, c'est leur fierté, leur patrimoine, les salariés sont leur famille.

Pour eux, mettre la clé sous la porte, c'est réduire à néant leur vie. Beaucoup préfèrent, et c'est évidemment terrible, mettre fin à leurs jours.

Il y a des centres de prévention des difficultés des entreprises, une soixantaine répartis sur toute la France. Créés pour accompagner les patrons devant les tribunaux de commerce, ils n'ont eu d'autres choix que d'étendre leur activité face à la situation de plus en plus tendue des entreprises. Près de 3000 petits patrons sont ainsi venus taper à leur porte en un an pour demander de l'aide.

Face à eux, des médecins psychiatres bénévoles, issus d'un organisme baptisé Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aiguë, mais aussi des comptables, des juristes qui accueillent sans juger.

Genres de cas traités : un patron dont les commandes ont chuté et qui ne se verse plus de salaire depuis un an pour tenter de sauver deux emplois salariés, ou encore un entrepreneur en cessation de paiement qui se retrouve avec 35 000 euros de découvert.

Des situations difficiles et de plus en plus fréquentes.

Écoutez la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

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