Ce robot s'appelle Watson, il parle, c'est un super-outil très intelligent mis au point par IBM, donc par des hommes – il ne faut pas l'oublier –, et c'est lui, au téléphone ou par mail, qui répond à toutes vos questions sur les taux des prêts immobiliers, les taux des livrets, il commande un chéquier si vous lui demandez… Bref, vous posez les questions, il vous répond, et hop, envolé
le conseiller bancaire derrière son guichet.
Pur concentré d'intelligence artificielle, Watson est actuellement testé par le Crédit mutuel et d'autres banques comme Natixis. Il est déjà très opérationnel du côté de la banque d'Angleterre dont il traite 10% de la clientèle, et ce n'est qu'un début.
Est-ce la fin programmée de la profession de conseiller bancaire ? Oui, parce que Watson, qui traite aujourd’hui les opérations courantes, sera capable demain de traiter une succession par exemple ! En fait, plus vous l'alimentez en informations, plus son intelligence se développe. Résultat, si les personnels des banques (plus de 300 000 personnes aujourd'hui en France) sont condamnés à moyen et long terme, d'autres métiers vont apparaître dans le secteur : programmateurs informatiques, spécialistes de la cybercriminalité, animateurs de réseaux sociaux, etc.
C'est ça la banque de demain et nous sommes tous un peu responsables. Nous sommes de plus en plus nombreux à réaliser nos opérations par Internet. 27% des Français ne vont plus dans les agences. Les banques les ferment et vendent leur biens immobiliers. Bref, c'est la fin d'une époque… Moins d'humain, plus de technologie et tout le monde va devoir s'adapter ! Une nouvelle révolution.
Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio