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PSA : les syndicats acceptent la rupture conventionnelle collective à l'exception de la CGT

Par Mathieu D'Hondt

La majorité des syndicats de PSA a décidé d'accepter le principe de rupture conventionnelle collective, à l'exception de la CGT.

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Après plusieurs semaines de débats houleux et de négociations entre les différents acteurs sociaux, la majorité des syndicats de PSA a finalement accepté le principe de la rupture conventionnelle collective ce jeudi.

"Inconcevable d'avoir un nouveau plan de suppressions d'emplois" (CGT)

Les quatre organisations syndicales que sont la CFDT, la CFTC, la GSEA et FO se sont ainsi déclarées favorables à ce dispositif qui prévoit notamment des départs volontaires en vertu de la nouvelle réforme du code du travail. La mise en œuvre de ce plan - dont le principe était pourtant très critiqué par Pascal Pavageau (FO) qui l'avait d'ailleurs qualifié de "plan social déguisé" le 11 janvier sur les ondes de Sud Radio - devrait être annoncée officiellement demain (vendredi), à l'occasion du Comité central d'entreprise de PSA. Une fois le plan entériné,  ce sont pas moins de 1 300 personnes, exerçant des métiers dont la marque au lion juge ne plus avoir besoin, qui quitteront ainsi le constructeur automobile, lequel promet, en guise de compensation, d'embaucher au moins autant de CDI dans des secteurs différents.

Si les conditions semblent convenir à tout un chacun, dans les rangs de la CGT - farouche opposante à cette rupture conventionnelle collective - c'est la soupe à la grimace. Au micro de Sud, le délégué Jean-Pierre Mercier fait part de son désarroi, fustigeant la direction de PSA qui n'a, selon lui, aucunement besoin de se séparer d'employés en raison de l'excellente situation économique du groupe. "On est dans une entreprise qui vient d'annoncer un nouveau record historique de ventes mondiales et qui pète la forme au niveau financier", rappelle-t-il dans un premier temps, avant d'ajouter qu'il "est inconcevable", à ses yeux, "d'avoir encore un nouveau plan de suppressions d'emplois dans les usines et les bureaux". "Ce dont les salariés ont besoin, ce sont des bras supplémentaires, des embauches massives d'intérimaires et de chômeurs pour se répartir le travail et diminuer les charges qui ont littéralement explosées ces dernières années", poursuit-il, amer.

Et l'intéressé de prévenir PSA que le syndicat ne se laissera pas faire : "La direction n'est pas à l'abri d'une explosion du mécontentement et je vous assure qu'à la CGT, on fera tout pour que ce mécontentement soit le plus large possible et puisse faire beaucoup de bruit", conclut-il ainsi.

Propos recueillis par Rémi Vallez

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