Nicolas #Hulot enterre l'objectif de baisser la part du #nucléaire à 50 % d'ici 2025 ➽ La chronique de @mediatrainingfr dans le #GdMatinSudRadio ➔ https://t.co/kDpaUD04K9 pic.twitter.com/TvP80vfeSi
— Sud Radio (@sudradio) 8 novembre 2017
Nicolas Hulot a donc annoncé hier que l’objectif de réduire la part du nucléaire à 50 % en 2025 était abandonné.
C’est surtout le constat que le vœu pieux, fixé dans la loi par le précédent gouvernement, en 2015, avec la fameuse loi sur la transition énergétique, était tout simplement intenable. 75 % de l’électricité française est aujourd’hui produite dans des centrales nucléaires, exactement comme lors du vote de la loi, et il ne reste que 8 ans à peine pour réduire cette domination du nucléaire dans notre “mix énergétique” d’un tiers.
Alors, oui, il y a bien une solution et c’est Nicolas Hulot qui l’a donnée, comme pour se justifier : si on veut effectivement passer à 50 % d’électricité nucléaire en 2025, il va falloir fermer des centrales atomiques bien sûr, mais surtout, relancer redémarrer tout un tas de centrales thermiques, à charbon, à fuel, des centrales pour le coup ultra polluantes.
Pourtant, c’est l’inverse qui se produit : on a appris hier de RTE, qui gère le réseau électrique en France, que l’équivalent de 8 mégawatts de centrales thermiques avaient justement été débranchées du réseau ces derniers mois, et ne seront pas disponibles cet hiver, au moment des pics de froid... Pas d'inquiétude ajoute cependant RTE, car cet hiver, il y aura moins de centrales nucléaires à l’arrêt que l’an dernier, le risque de black-out est plus faible qu’à l’hiver 2016-2017.
Nicolas Hulot a même réussi la prouesse de ne pas fixer de nouvelle date pour le passage à 50 % d’électricité nucléaire en France
Il demande en effet qu’on lui laisse le temps pour trouver une date réaliste, ce qui va prendre quelques mois. Seule la fermeture de la centrale de Fessenheim est actée pour l’instant, décision prise déjà sous François Hollande, autrement dit, rien n’a vraiment bougé.
Pourtant, le scénario permettant de passer à 50 % d’électricité nucléaire en France existe, avec la fermeture de 16 réacteurs nucléaires, mais il est conçu pour 2030 au plus tôt, et il exige un triplement des sources d’énergies renouvelables, éolien, solaire et hydraulique, en à peine plus de 10 ans ce qui est quasi mission impossible.
Autrement dit, l’objectif de 50 % d’électricité nucléaire en 2025 est enterré en douceur.
Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard