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Mauvaise nouvelle pour les automobilistes, le gouvernement réfléchit à des péages urbains

Après l'essence, plus chère, et le projet d'une nouvelle vignette auto, voilà que le gouvernement envisage maintenant de mettre en place des péages urbains.

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OuiCar, la plateforme de location de voiture entre particuliers, connaît un franc succès en ce début de période estivale. AFP

Ce sont nos confrères des Échos qui révèlent ce projet dans leur édition de ce matin. Des péages urbains, comme il en existe déjà à Londres, depuis plusieurs années, péages qui ont littéralement vidé le centre-ville de la capitale britannique de la plupart des véhicules qui y circulaient jusqu’ici. On n’y voit plus que des bus, des taxis ou des véhicules de type Uber.

Le gouvernement travaille sur un texte permettant aux collectivités locales de mettre en place de tels péages urbains. S’il n’en existe pas, actuellement en France, c’est en effet parce que la loi actuelle ne les autorise pas, sauf à titre expérimental.

Aucune collectivité n’a pris le risque de lancer des travaux lourds en créant des infrastructures, ce que l’on appelait autrefois les octrois, au risque de devoir les démonter a la fin de l’expérience.

Ces péages urbains n’auraient, d'ailleurs, pas forcément pour seule fonction de collecter des droits de passage.

De ce que l’on sait, ces péages pourraient servir par exemple à créer une voie d’accès prioritaire pour les véhicules électriques, afin de pousser un peu plus encore les automobilistes à les adopter. Mieux encore, une ville comme Lille réfléchit à une incitation financière pour ceux qui pratiquent le covoiturage. Un concept qui existe déjà dans certains pays nordiques. Les covoitureurs touchent une somme, symbolique, quand ils transportent deux ou trois passagers avec eux. C’est une caméra spéciale qui contrôle le nombre de passagers à bord dans la file réservée au covoiturage.

Néanmoins, il ne fait aucun doute que le projet de tel péages urbains, s’il voit le jour, va séduire des centaines d’agglomérations françaises situées sur des points de passage obligés, notamment le matin et le soir, aux heures d’embauche et de sortie du bureau. Des agglomérations qu’il faudra alors soit contourner, soit traverser en acceptant de casquer, quelques dizaines de centimes, pour pouvoir gagner 5 ou 10 minutes sur son temps de trajet. Pas sûr que cela plaise à tous les automobilistes.

Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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