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L’Unédic dresse un portrait-robot du chômeur loin des idées reçues 

L’Unédic a sorti une étude inédite, publiée mardi par le journal La Croix, autour du portrait du chômeur indemnisé par l’assurance chômage. 

L’Unédic dresse un portrait-robot du chômeur loin des idées reçues 

Chargée de verser les indemnités au chômeur ayant droit, l’Unédic a sorti mardi une étude inédite, publiée dans le journal La Croix. L’organisme a dressé le portrait de ces 2,5 millions de chômeurs indemnisés, assez loin des idées reçues. À quoi ressemble alors le chômeur indemnisé ? D’abord, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, moins de 10 % d’entre eux ont perdu un CDI après un licenciement économique alors qu’il formait la majorité des rangs des chômeurs indemnisés dans les années 80 et 90. À ces 10 % d’anciens CDI licenciés parce que leur entreprise était en difficulté ou a fait faillite, il faut ajouter 23 % de licenciés pour d’autres motifs. Cela peut aller de la modification substantielle du contrat de travail à la faute grave. Ajoutez encore 16 % de rupture conventionnelle - dispositif récent dont le succès ne se dément pas et permet à une entreprise et un salarié de ne plus collaborer ensemble en se séparant sans trop de casse -  et vous obtenez un chômeur indemnisé sur deux qui avait un emploi à plein temps avant

1010 euros d'indemnité en moyenne

Inversement, cela veut dire qu’un chômeur indemnisé sur deux était lui en situation précaire avant de pointer à Pôle Emploi ou plutôt de repointer à Pôle emploi. Ainsi, aujourd’hui, un chômeur indemnisé sur deux est connu des services de l’Unedic, c’est-à-dire qu’il a été déjà pris en charge plusieurs fois parce qu’il cumule les CDD et les missions d’intérim. Corollaire de cette situation, un chômeur indemnisé sur deux ne se contente pas de recevoir une indemnité chômage puisqu’ils sont plus de 1,2 million à travailler tout en étant pris en charge à l’Unedic. Cas classique : un chômeur trouve une mission de huit jours et touche un salaire pour cette période travaillé, l’assurance chômage venant s’ajouter en complément. 

Conséquence, toujours contrairement aux idées reçues, l’immense majorité des chômeurs ne consomme pas tous ses droits. En moyenne, un chômeur touche moins de 70 % du total d’indemnité pour lesquelles il a pourtant cotisé. Dans les faits, un chômeur sort de l’assurance chômage au bout de dix mois. En France, en 2016, un chômeur touchait en moyenne 1010 euros par mois et un chômeur qui travaille 1240 euros

>> Réécoutez l'intégralité du Journal de l'éco de Jean-Baptiste Giraud 

 

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