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Loi alimentation: certains prix vont augmenter le 1er février

L'objectif affiché de la loi agriculture et alimentation: revaloriser le revenu des agriculteurs. Pour cela, elle impose une marge d'au moins 10% aux supermarchés, sur certains produits alimentaires comme le Coca-Cola, le Nutella ou encore le Ricard. Jusqu'ici ces produits d'appels étaient souvent vendus à marge très faible et même quasi-nulle, au risque de voir la grande-distribution compenser ailleurs, sur la marge des produits agricoles achetés à bas prix au producteurs.

Sauf que, selon l’UFC-que-Choisir, il n’est pas du tout certain que ces hausses servent réellement aux agriculteurs au final. Une chose est sûre en revanche: la note sera plus salée lors du passage en caisse. Au grand dam des consommateurs de ce supermarché marseillais.

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Marie vient de faire ses courses dans un supermarché de Marseille. Et comme souvent, dans son caddie, des produits pas vraiment de première nécessite...quoi que ! "J'ai les petits enfants donc le Nutella et le Coca, c'est pour moi ! Avec les petits-enfants, ça fait la gueule si y'a pas de Nutella à midi !"

Nutella, Coca, Ricard ou Panzani... Autant de produits qui augmenteront potentiellement de 10% le 1er février. 

"10%, c'est énorme. J'aime bien le Coca 0, et j'en achète souvent. L'augmentation est conséquente. De quoi faire manifester un petit peu plus les gilets jaunes ! A force d'augmenter des produits alimentaires, ça fera un vrai trou dans le budget".

Cette autre passante grince, entre les rayons:

"Comme à chaque fois, on est des vaches à traire ! C'est terrible, qu'ils augmentent tout comme ça. On n'arrive plus à boucler les fins de mois ! "

Ces produits d’appel très populaires représentent 7 % des ventes, et se faisaient jusqu'à présent avec assez peu de marge.

Impact réel sur le revenu des agriculteurs?

En imposant cette marge, le gouvernement espère que la grande distribution va la baisser sur d'autres produits, et ainsi mieux rémunérer les agriculteurs. Sauf que rien ne va l’y contraindre, dénonce le président de l’UFC-Que-choisir, Alain Bazot.

"La loi n'a strictement rien organisé. C'est une espèce de pari qu'on va avoir des grands distributeurs, la bouche en coeur, qui sont tous là pour améliorer le revenu agricole. C'est une pure fiction".

Selon l’association de consommateurs, ces augmentations vont coûter en moyenne 177 euros par foyer chaque année.

Reportage Sud Radio de Lionel Maillet

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