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L'eusko, la monnaie locale bayonnaise dont ne veut pas entendre parler l’État

Les monnaies locales sont-elles amenées à se multiplier à l’avenir ? L’État, en tout cas, ne veut pas que la mairie de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) accepte les paiements en monnaie locale. Le tribunal administratif de Pau doit trancher l'affaire ce vendredi.

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Que se passe-t-il réellement ? L'Eusko, monnaie locale basque créée en 2013, compte aujourd'hui 4000 utilisateurs réguliers (particuliers, PME ou associations). En 2016, la mairie de Bayonne décide d'accepter les paiements en monnaie locale, une première. Des élus acceptent même d'être payés en euskos. Coup de sang de la sous-préfecture qui demande l'annulation de la délibération. Refus du maire, qui se base sur la loi Hamon de 2012 qui autorise les monnaies locales. Depuis, dialogue de sourd sur toute la ligne...

Pourquoi, me direz-vous, l'État s'inquiète à ce point de l'utilisation de cette monnaie locale ? Eh bien parce que l'État a peur. 750 000 Euskos en circulation. Trois millions d'échange en euskos par an pour acheter son pain ou payer un artisan. Et quand les paiements se font en eusko, l'État n'en voit pas la couleur ! Ça lui passe sous le nez, il perd de l'argent, alors qu'avec l'euro tout est sous contrôle… L'État ne veut donc pas que cette monnaie viennent trop concurrencer l'euro. C'est un peu comme la langue corse et le français : pas question de les reconnaître de la même façon !

Et par ailleurs : l’eusko, une monnaie basque... Les Basques, il ne faut pas trop leur laisser de marges de manœuvre, se dit l'État. Demain ils pourraient demander encore plus, on ne sait jamais...

Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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