Emmanuel Macron ne cesse de le marteler, il a promis de privatiser plusieurs grandes entreprises françaises.
Et les derniers arbitrages devraient avoir lieu ce week-end. L'État devrait annoncer son désengagement d'Aéroport de Paris. En clair, Emmanuel Macron va vendre les bijoux de famille, les aéroports de Roissy et Orly. Aujourd'hui, l'État possède 50,6% d'Aéroport de Paris, mais demain il n'aura plus rien. Enfin, il empochera le prix de la mise aux enchères de sa participation, aux alentours de 8,2 milliards d'euros.
Parmi les entreprises déjà dans les startings-blocks : Vinci, le géant du BTP et des travaux publics, qui possède déjà 8% d'Aéroport de Paris, mais aussi l'Italien Atlantia, gestionnaire d'Autoroute qui possède déjà l'aéroport de Nice et qui est l'un des satellites du groupe Benetton. Dans tous les cas de figure, l'État compte imposer aux futurs propriétaires des garde-fous. Une concession de 70 ou 90 ans, seulement pas de cession pour l'éternité. Les raisons : pas question de laisser s'échapper les 6 600 hectares sur lesquels s'étendent les deux aéroports et surtout les 412 hectares de réserves foncières. Le gouvernement ne veut pas que les repreneurs en profitent pour faire de la spéculation immobilière.
Question : Aéroport de Paris est-elle la seule entreprise que l'État souhaite privatiser ? La réponse est non car la loi en préparation va permettre à l'État de se débarrasser de ses actions dans la Française des Jeux. Aujourd'hui, il détient 72% du loto et autres jeux à gratter, demain on devrait être entre 25 et 35 %. L'État devrait également se retirer d'Engie. En revanche, la décision semble prise de ne pas toucher à la participation dans EDF, qui s'élève à 70%.
L'État a besoin d'argent et tous les moyens sont bons pour en trouver, reste à savoir si se délester des fleurons Français est la bonne solution.