Quoi de plus enthousiasmant qu’une poupée qui se propose, non seulement de discuter avec votre petite fille, mais aussi de lui apprendre à parler une langue étrangère, tout au moins quelques phrases et quelques mots ? Pas de jaloux, des robots pour garçons existent également. Ces jouets, que vous pouvez trouver en grande surface, en magasins spécialisés et sur internet, sont pourtant montrés du doigt par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), qui leur reproche d’être un peu trop curieux.
Concrètement, ces jouets sont en permanence à l’écoute pour interagir avec les enfants, attendant d’être activés par une phrase ou un mot magique. Le problème, c’est qu’ils écoutent tout et c’est ce tout qui fait peur à la CNIL. Tout simplement parce que ce qu’ils entendent pourrait être piraté par des personnes mal intentionnées. Contrairement aux commandes vocales transmises à votre téléphone (Siri ou OK Google, les commandes encryptées qui arrivent sur les serveurs d’APPLE ou de Google), ce qu’entendent ces robots et ces poupées est transmis en clair, c’est à dire que n’importe quel Hacker peut les écouter lui aussi. Conséquence, si le robot se trouve dans la même pièce qu’un adulte en train de dire des choses confidentielles, évidemment il y a problème. Exemple : une simple adresse ou un numéro de CB dit à haute voix, peuvent être piratés.
Ces robots et poupées ne sont pas les seuls à poser problème. D'autres jouets connectés similaires déferlent en effet dans les rayons. On trouve par exemple des montres connectées (les fameuses smartwatches) pour enfant, pas très cher mais également à commande vocale. Et tout cela n’est qu’un début...
Si vous avez un enfant qui vous réclame un tel jouet, l’en priver n’est pas un impératif mais pensez bien à une chose : ce jouet entend tout ! Il ne faut donc pas tout lui dire, ou ne pas être dans la même pièce que lui par sécurité si l’on fait une commande par téléphone et que l’on épèle à haute voix son numéro de téléphone.
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