Y a-t-il des profiteurs du système d’assurance chômage ? Un rapport de Pôle Emploi dit le contraire. Seul un chômeur contrôlé sur six n’était pas tout à fait dans les clous. Conséquences, ils ont été radiés. Ils étaient d’ailleurs moins d’un sur deux à toucher encore des indemnités chômage et un petit nombre recevait le RSA.
Les fraudeurs ou ceux qui ne respectaient pas toutes leurs obligations vis-à-vis de Pôle Emploi ne sont pas forcément des profiteurs, contrairement aux idées reçues. En un an, plus de 270 000 contrôles ont été réalisés, dont une partie sur des dossiers qui inquiétaient les conseillers en agence et qui les ont signalé aux contrôleurs de Pôle Emploi.
Un chômeur contrôlé sur dix avait retrouvé un emploi ou suivait une formation quand ils ont été contactés. Ils ont donc été radiés de la catégorie A sans sanction.
Plus de la moitié était en recherche d’emploi active ou travaillait à un projet de reprise ou de création d’entreprise. Ils ont pu le prouver aux contrôleurs et ont été confirmés dans leurs droits.
Reste un tiers de chômeurs qui ne pouvaient pas fournir de preuve de recherche active de travail, ce qui est une obligation quand vous êtes inscrit. Le contrôle a montré que la plupart étaient démotivés, découragés. On leur a proposition un accompagnement renforcé et la plupart ont été remis en selle dans leur démarche de recherche d’emploi.
Les autres, parce que c’est la loi, ont été radiés.
La principale révélation de cette enquête, c’est qu’au moins un chômeur inscrit sur trois a besoin d’être accompagné, de manière active, pour retrouver un emploi, sinon, il se décourage et abandonne.
Macron a promis de multiplier par cinq le nombre de contrôles. Mais c’est surtout l’accompagnement actif des chômeurs qu’il va falloir renforcer.
Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard