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Les écarts de salaires entre hommes et femmes perdurent

Les écarts de salaires entre hommes et femmes perdurent dans le pays. C'est la raison pour laquelle la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a décidé de s'attaquer à ces inégalités. Précisions de Jean-Baptiste Giraud.

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Les écarts de salaires entre hommes et femmes sont toujours là, dans la France de 2018. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, se lance donc dans la bataille pour les réduire. Alors même que l’égalité entre les hommes et les femmes est un principe constitutionnel - une égalité qui vaut aussi au travail et pour les salaires - l’écart, à compétences et expériences égales, est de 9% mais il est de 25 % tous postes confondus, c’est-à-dire que les femmes sont toujours payées 25 % de moins que les hommes, durant toute leur vie professionnelle.

Muriel Penicaud a donc pour ambition de réduire ces inégalités et pour cela veut impliquer les partenaires sociaux, syndicats et patronat, afin de trouver une ou des solutions. Pour commencer, la ministre souhaiterait que l’écart de salaire à l’embauche, notamment à la première embauche, disparaisse. Il est anormal, dit-elle, que deux jeunes diplômés de la même école, embauchés au même poste et dans la même entreprise ne touchent pas le même salaire, simplement parce que l’un est un jeune homme et l’autre, une jeune femme. C’est dés le début de la carrière que les choses se mettent en place car lorsque l’on change de job, bien évidemment, le salaire du premier détermine la suite.

Mais alors, faut-il une nouvelle loi pour régler le problème ? Non et ce n’est d'ailleurs pas l’intention de Muriel Pénicaud, surtout qu’il existe déjà la loi Roudy - du nom d'Yvette Roudy, ministre du Droit des femmes sous François Mitterrand - qui fixe déjà des règles en la matière. L’idée, c’est vraiment de convaincre les entreprises qu’il n’est plus possible aujourd’hui de laisser de tels écarts de salaires persister. Cela passera-t-il par la publication d’une liste noire des entreprises les moins vertueuses comme il existe une liste noire des entreprises mauvaises payeuses ? Peut-être...

Et si cela ne suffisait pas, Muriel Penicaud brandira peut-être l’exemple islandais, où une loi sur l'égalité salariale homme-femme impose de très lourdes sanctions aux entreprises qui ne jouent pas le jeu.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

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