Cela devenait n'importe quoi. Ces derniers mois, les chiffres étaient aberrants. En septembre, ils affichaient une énorme baisse alors que c'est traditionnellement un mois de hausse. L'inverse était vrai aussi cet été.
Il y a plein d'explications à cela. D'abord la reprise du marché du travail est capricieuse, elle n'a rien de linéaire et provoque des à-coups. Il y a aussi eu des couacs techniques. Un coup, des radiations en trop, une autre fois, des chômeurs qui n'ont pas été relancés pour renouveler leur inscription. On a même soupçonné le gouvernement sous Hollande de tripatouiller les statistiques quand ça l'arrangeait politiquement.
En fait, les chiffres seront toujours calculés par la DARES, un organisme statistique qui dépend du ministère du Travail mais qui est indépendant. Il y aura aussi quelqu'un qui continuera à publier ces chiffres sur le site du ministère, mais sans aucune ligne de commentaire ou d'explication. Ils seront bruts.
Pénicaud ne les commentait déjà plus depuis son arrivée au ministère, mais le message est clair. le gouvernement ne veut plus être mis sous pression tous les mois, selon que les chiffres seront bons ou mauvais.
Première communication trimestrielle des chiffres du chômage nouvelle formule, le 25 avril 2018.
Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard