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L'édito éco d'Yves de Kerdrel - Comment se préparent les entreprises face au coronavirus ?

15 000 employés d'ores et déjà concernés par le chômage partiel, les voyages interdits et le télétravail qui se multiplie, les entreprises comme l'État sont largement perdantes face à la crise du coronavirus.

Retrouvez l'édito éco d'Yves de Kerdrel chaque matin à 8h30 sur sudradio.fr.

"Alors Yves, le chef de l’État a dit qu’il fallait se préparer à une épidémie de grande ampleur. Et que font les entreprises pour s’organiser ?

Il n’y a pas une entreprise en France qui n’a pas commencé à anticiper le passage au stade 3 qui signifierait que nous sommes en pleine épidémie. Il y a les premières entreprises touchées, dans le tourisme, l’hôtellerie ou l’événementiel qui ont déjà commencé à avoir recours au chômage partiel. On estime déjà que 900 entreprises ont opté pour cette solution qui concerne donc environ 15.000 salariés.

Cela veut dire que les salariés mis au chômage technique reçoivent une indemnité égale à environ 84% du salaire net. Selon nos informations, au cours des quatre derniers jours, les demandes des entreprises pour en bénéficier du chômage partiel ont doublé. Et le gouvernement s’est adapté à cette situation, puisque Muriel Pénicaud a demandé à ses services de gérer les requêtes dans les 48 heures. Financièrement, la facture pour l’État sera lourde: elle atteint déjà 52 millions d’euros, contre 178 millions dans une année normale comme 2015.

Et en terme d’organisation, comment se passe l’adaptation des entreprises ?

D’abord en ce qui concerne les voyages qui ne sont pas impératifs, ils sont interdits. Ce qui ne fait pas les affaires d’Air France. Ensuite, beaucoup d’entreprises ont favorisé le télétravail de leurs collaborateurs, notamment dans le secteur des services.

Il faut dire que dans les zones de confinement total comme l’Oise ou le Haut-Rhin, les salariés n’ont pas d’autre choix que de rester chez eux. Et puis il y a le secteur financier qui a pris des mesures particulières. Parce que si un chantier peut attendre, un prêt bancaire n’attend pas. En Grande-Bretagne beaucoup de grandes banques ont inauguré un dispositif de secours imaginé après le 11 septembre 2001. En installant les collaborateurs les plus sensibles dans des locaux hors de Londres, jusque là vides mais où ils profitent de l’intranet de la banque.

En France aussi certaines entreprises stratégiques disposent de plan B de ce type, notamment dans la finance. Enfin il y a celles dont leurs dirigeants sont contaminés. Cela provoque chez leurs salariés une prise de conscience plus forte. Mais cette crise sanitaire inédite amène beaucoup de grands groupes à s’adapter rapidement. Et cela témoigne de leur sérieux et de leur civisme."

 

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