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Le groupe Altice a perdu 5 milliards de capitalisation boursière en quelques jours

Le groupe qui détient notamment SFR et Numéricable est dans la tourmente depuis vendredi dernier, ayant perdu plus du quart de sa valeur.

 

En 2 séances, l’action Altice a perdu plus de 26 % de sa valeur.

Les investisseurs ont peur, notamment de la vitesse à laquelle Altice a grossi au cours de ces derniers mois et de ces dernières années. Car Altice, c'est SFR, racheté à Vivendi en 2014, puis fusionné à Numéricable pour donner le 2e opérateur fixe et mobile français. Altice, c'est aussi un groupe de médias : BFM d'un côté, L'Express et Libération de l'autre, qui ne sont pas en très grande forme.

Altice, c'est aussi et surtout l'aventure américaine, depuis le début de l'année, avec l'acquisition de deux réseaux câblés : Cabelvision et Suddenlink.

Pour financer ce développement à marche forcée, réalisé à coup d'acquisitions, parfois hostiles, Altice s'est beaucoup endetté. Le groupe porte sur ses épaules plus de 50 milliards d'euros de dette, pour un chiffre d'affaires de 21 milliards d'euros en 2016.

Développement accéléré, dette et aventure américaine, avec, dans le même temps, des résultats en berne : les résultats trimestriels présentés jeudi dernier n'étaient pas bon. Il n'en fallait pas plus pour inquiéter les investisseurs. Résultat, Altice a perdu plus de 5 milliards d'euros de capitalisation boursière depuis vendredi, de quoi racheter, par exemple, TF1 et M6, si ces chaînes avaient été à vendre.

Pour Patrick Drahi, le patron d'Altice, la solution à tous ces problèmes se situe outre-Atlantique. Là-bas, tout est à faire. Un eldorado de la télécommunication puisque les box pour regarder la télévision n'y existent pas. On regarde la TV via le câble, sans mire avec toutes les chaînes et sans replay. Pour regarder Netflix, on doit acheter un boîtier à part.

Altice vient donc de lancer sa box, la Altice One, qui ressemble à celle que nous connaissons en France. Dans le même temps, Altice va proposer des offres couplant fixe, mobile et accès à Internet, qui n'existent pas non plus aux États-Unis.

Écoutez l'édito de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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