single.php

Le gaz continue d'augmenter

Dans quelques jours les prix du gaz vont augmenter de 5,8 %. Ce qui fera une hausse de 16,4 % depuis le début de l’année. Pour beaucoup de français la facture de chauffage va être salée.

On va assister à la quatrième hausse du prix du gaz en l’espace d’une année. 6,9 % en janvier, 7,45 % en juillet, 3,25 % au 1 er octobre et 5,8 % dans quelques jours, le 1er novembre. Bien que Gaz de France ait disparu, absorbé par le groupe Engie, ces tarifs sont toujours fixés par l’Etat, ou plutôt par une Commission de Régulation de l’Energie en fonction de certains critères : le prix du baril de pétrole, les coûts d’acheminement et de stockage et les coûts commerciaux. Cela fait un surcoût de 16,4 % pour 4,5 millions de foyers qui ont opté pour les tarifs règlementés. On estime à 100 euros ce qu’un foyer va devoir débourser en plus à l’année.

C’est le résultat d’une pure équation économique du moins en principe. Mais malheureusement comme c’est le cas en France sur la plupart des énergies, l’Etat se sert avec des taxes totalement opaques. Dans le cas présent il existe la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel qui a augmenté de 44 % cette année. Rien que ça ! Et il est prévu qu’elle augmente encore de 172 % d’ici 2022. Donc le premier bénéficiaire de cette hausse du gaz c’est l’Etat.

Il y a tout de même des français qui échappent à cette hausse. On dénombre 11 millions de français qui consomment du gaz pour la cuisson ou pour le chauffage. On a vu qu’il y en a 4,5 millions qui subissent la hausse des tarifs réglementés. Les autres ont choisi ce qu’on appelle des fournisseurs alternatifs. Par exemple Total, EDF, l’ENI ou bien Direct Energie. Ils ne subissent pas les mêmes hausses. Mais attention il n’y a pas de miracle, ils vont tout de même voir leur facture augmenter. Tout simplement parce que, sur le marché mondial, le cours du gaz évolue comme celui du pétrole.

Donc pas d’embellie à prévoir à court ou moyen terme.La plupart des experts s’attendent à une poursuite de la hausse des prix du pétrole. A cause notamment de l’embargo sur l’Iran. Il y a tout de même une bonne nouvelle. C’est la fin des tarifs réglementés. Le Conseil d’Etat a estimé il y a un an qu’ils étaient anti-concurrentiels. La Loi Pacte qui vient d’être votée prévoit donc que ce système régulé prenne fin en 2023. Mais il ne faut pas se faire d’illusion. Comme toutes les énergies fossiles, le gaz est destiné à voir son prix augmenter pour favoriser les carburants moins polluants.

L'info en continu
17H
16H
15H
14H
13H
Revenir
au direct

À Suivre
/