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Le champagne à l’honneur pour les fêtes de fin d’année, à Reims comme ailleurs

Par Benjamin Jeanjean

Sud Radio en fête ! Toute la semaine, Sud Radio vous présente chaque jour un dossier différent lié aux fêtes de fin d’année, avec trois intervenants à l’antenne. Après les huîtres et le foie gras, place aujourd’hui au champagne, indissociable des réveillons de Noël et du Nouvel An.

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"Il est important d’avoir des matières premières de grande qualité. C’est vraiment le vin qui va faire la qualité de nos champagnes, et c’est à la vendange que les choses se passent : choisir les meilleurs raisins, d’une très grande maturité et d’un état sanitaire parfait. Cela va donner des vins très francs, très aromatiques et d’une grande finesse. Les grands terroirs nous permettent d’avoir ça". Chef de cave à la célèbre maison Pommery de Reims, Clément Pierlot est le garant de la qualité des petites bulles qui montent inlassablement dans nos coupes de Noël et du Nouvel An. Un savoir-faire indispensable à entretenir, à l’heure où la qualité des champagnes français est capitale face à la concurrence mondiale de plus en plus forte.

"Énormément de facteurs peuvent influencer la qualité d’un champagne : le terroir, l’origine des raisins, l’exposition, etc. Il y a ensuite l’élaboration, qui est propre à chaque maison, et la durée du vieillissement, qui commence après la fermentation en bouteille. La capacité d’une maison à faire vieillir ses vins, c’est ce qui fait aussi la qualité des grands champagnes", explique-t-il avant d’évoquer les dernières tendances du moment. "Le gros de la consommation, c’est ce qu’on appelle les bruts sans année. Mais il y a des tendances, notamment sur les champagnes natures, c’est-à-dire sans adjonction de sucre. Ce sont des vins plus tendus, mais on ne peut pas produire ces champagnes sans une très grande qualité de vin. À Pommery par exemple, on a choisi de réserver ce cas à notre cuvée de prestige, la cuvée Louise", précise-t-il.

Réécoutez en podcast toute l’interview de Clément Pierlot dans le Grand Matin Sud Radio

Restaurateur à Paris, Pascal Mousset a bien conscience de l’importance du champagne dans ses restaurants en cette période de l’année. "On propose dans nos menus des champagnes de la maison Abelé, située à Reims. On privilégie des bruts sans année, qui permettent au niveau de l’apéritif d’accompagner le premier plat qui va être présenté, d’ouvrir un peu les papilles et de préparer le consommateur et le client à la fête. Pour les fêtes, on propose des menus élaborés en misant sur le côté rassurant. On va sur du Chablis, sur les belles étiquettes de la Loire pour le vin blanc, sur des grands Bordeaux ou des Bourgogne pour le vin rouge. Le moment de la fête est un moment de partage, où on va réunir la famille et les amis. On doit donc plaire au plus grand monde, flatter les palais de chacun, et on ne peut pas se permettre de se tromper", assure-t-il.

Pour lui, les relations humaines sont capitales dès lors que l’on parle de vin. "On prépare et on sélectionne déjà les viticulteurs avec lesquels on est souvent amis, car le vin c’est d’abord les hommes. On ne peut pas proposer un vin sur une carte de restaurant si on ne connaît pas les hommes qui l’élaborent. On va y trouver toute la qualité humaine et le savoir-faire d'un vigneron. On privilégie les petits domaines et les viticulteurs avec qui on travaille souvent depuis 10, 15 ou 20 ans, et on va pouvoir en même temps parler du vin, faire partager au client l’histoire des hommes et l’histoire du vin, qui se mêlent", raconte-t-il.

Réécoutez en podcast toute l’interview de Pascal Mousset dans le Grand Matin Sud Radio

Directeur général de l’office du tourisme du Grand Reims, Philippe Verger s’attache, lui, à surfer sur l’image prestigieuse du champagne champenois pour développer l’attrait touristique de la région rémoise. "On a deux moteurs essentiels : la cathédrale inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 1991 et qui attire 1,2 million de personnes chaque année, et le champagne évidemment, qui fait partie de l’identité territoriale. Il y a eu une deuxième inscription, en juillet 2015, des coteaux, caves et maisons de Champagne au patrimoine mondial de l’Unesco, qui a été là aussi un coup de projecteur sur le territoire", se réjouit-il.

"On compte environ 500 000 visiteurs chaque année sur l’ensemble des grandes maisons de champagne, réparties entre Reims et Épernay. Ces grandes maisons ont fait des efforts incroyables pour s’ouvrir au tourisme et proposer des circuits de visite tous très différents les uns des autres.  Il y a environ 50% d’étrangers parmi les touristes, beaucoup de Belges, d’Anglais, mais également une clientèle américaine et asiatique. Depuis l’inscription au patrimoine de l’Unesco, on a augmenté notre taux de pénétration sur l’Île-de-France, avec beaucoup de Franciliens qui viennent dans notre région pour des courts séjours", ajoute-t-il.

Réécoutez en podcast toute l’interview de Philippe Verger dans le Grand Matin Sud Radio

 

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