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"La SNCF ne se rend pas compte qu'elle met l'économie touristique à genoux"

Par Benjamin Jeanjean

Président de la branche des cafés bars et brasseries du Synhorcat (Syndicat National des Hôteliers Restaurateurs Cafetiers et Traiteurs), Marcel Bénézet était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce mardi.

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La grève perlée de la SNCF impacte-t-elle le secteur économique du tourisme ? Oui à n’en pas douter, selon Marcel Bénézet, président de la branche des cafés bars et brasseries du Synhorcat (Syndicat National des Hôteliers Restaurateurs Cafetiers et Traiteurs). Au micro de Sud Radio, celui-ci déplore une situation très compliquée d’après lui. "C’est déjà plombé. On avait une saison qui s’annonçait merveilleuse, la montagne a fait une saison extraordinaire, et aujourd’hui c’est une catastrophe sur nos côtes. Sur la Méditerranée c’est catastrophique, sur la côte normande n’en parlons pas, la météo n’a pas non plus été favorable… Nous avons eu un hiver difficile et pluvieux et les touristes sont peut-être moins venus, mais ça allait. Aujourd’hui, les annulations arrivent en série depuis quelques jours et on se retrouve devant le fait accompli : le tourisme européen va déserter la capitale et la France", déplore-t-il.

"On est aujourd’hui en train de vider la capitale du tourisme qu’on attendait pour se refaire un petit peu après l’hiver difficile", ajoute-t-il avant d’envoyer un message aux cheminots. "Les touristes étrangers annulent aussi. Vous avez des grèves à Air France, des grèves dans les aéroports… Les gens ne viennent pas à Paris ou en France quand ils sentent une insécurité avec des grèves en permanence, des grèves perlées qui sont encore plus terribles puisqu’elles durent et on n’en connaît pas la fin. Je demande aux cheminots aujourd’hui de rentrer en négociations et d’arrêter la grève, car pour l’économie française ce sera catastrophique", prévient-il.

Pour Marcel Bénézet, la SNCF doit aujourd’hui prendre ses responsabilités. "On est dans l’incertitude totale, la SNCF ne se rend pas compte qu’elle met l’économie touristique à genoux. On comptait vraiment sur le printemps pour relancer l’économie. Nos hôtels sont très touchés, nos salariés sont impactés eux aussi puisqu’ils arrivent en retard au travail et sont en permanence fatigués. Ça devient critique. (…) Je n’accuse ni l’un ni l’autre, je demande qu’une concertation soit faite et qu’on reprenne le travail le plus vite possible", conclut-il.

Réécoutez en podcast l’interview de Marcel Bénézet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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